MONT DE MARSAN
Si j'osais, je dirais que le pasteur de Mont-de-Marsan est un homme heureux ! Jugez-en plutôt:
Repas fraternel
Depuis quelques temps déjà, nous organisons une fois par mois un «repas fraternel»; préparé à to
ur de rôle par l'un ou l'autre, ce repas rassemble presque toute l'Église. Ce qui fait la qualité de ce moment, ce n'est pas le repas lui-même (bien que nous nous régalons), mais la liberté de parole et de partage personnel autour des tables. Parfois on joue, parfois on chante, parfois les enfants préparent spontanément un petit spectacle, le plus souvent on reste tout sim
plement là, sans rien faire de précis, sinon à apprécier l'ambiance chaleureuse, conviviale et fraternelle de ces instants de paix qui resserrent les liens de l'Église. Les derniers s'en vont toujours après 18h, preuve s'il en est besoin qu'on est bien ensemble ! Mais nous ne voulons pas en rester là : le titre suivant révèle le prochain pas que nous désirons faire.
Projet «social»
Dans les mois à venir, nous avons le projet de faire des repas communautaires où chacun de nous essaiera d'inviter une personne de son entourage (couple ou famille) qui est seule, ou pauvre, ou malheureuse (les trois vont, hélas, souvent ensemble), une personne qui n'est pas ou plus invitée à une fête. La motivation, nous l'avons trouvée dans les textes de l'A.T. où il est question de fêtes. Lors du Culte de Reconnaissance, nous avons été rendus attentifs au fait suivant (souvent oublié dans nos Fêtes de Reconnaissance traditionnelles!) : quand l'Israélite voulait se réjouir, il était tenu d'inviter le lévite, ses serviteurs et servantes, l'étranger, la veuve et l'orphelin, en un mot, ceux qui n'avaient rien, qui étaient exclus de la fête (Deut 26.11 ; 16.11,14). Dieu n'a rien contre la fête, pour autant qu'elle ne soit pas égoïste!
Projets oecuméniques
Dernièrement, le prêtre responsable des paroisses catholiques de la région est venu vers nous avec ces mots: «Je vous appelle au secours! Aidez-moi à faire découvrir la Bible aux Catholiques!» En réponse à cet appel, nous (les Églises de Mont-de-Marsan: Protestante, Catholique et Évangélique Méthodiste) avons mis sur pied, pour l'année 2000, les projets suivants:
- culte et veillée de prière oecuméniques ;
- distribution en commun de Nouveaux Testaments dans les boîtes aux lettres ;
- Exposition Biblique.
Projet de dialogue inter religieux
Proposé par le pasteur, accepté par l'Église locale, nous avons le projet d'organiser, dans notre Église, une série de conférences sur les différentes religions. L'idée est d'inviter des représentants des différentes religions chrétiennes et non-chrétiennes pour qu'ils nous présentent leur religion dans un climat d'ouverture et de dialogue fraternel.
Dernière minute : Un Fidjien dans notre Église
La revue GÉO (octobre 99) titrait : «Il n'a que deux passions : le Christ et sa famille.» «Il», c'est Waisale SÉRÉVI, un rugbyman fidjien mondialement connu pour ses qualités sportives et humaines. Après la Coupe du Monde de Rugby à laquelle il a participé, Waisale est resté en France: il a signé un contrat avec l'équipe de rugby de Mont-de-Marsan. Chrétien convaincu et méthodiste, il s'est rattaché, avec sa famille, à l'EEM de Mont-de-Marsan ! Même si la langue française lui est encore un peu inconnue, nous arrivons quand même à communiquer: le langage spirituel, celui du coeur, ne connaît pas les frontières. D'ici quelques semaines, je jouerai au journaliste, et si le résultat est positif, le Messager Chrétien publiera un interview de notre rugbyman et frère en Christ!
René LAMEY
Bischwiller
Journée de mémoire et de reconnaissance
Ce fut un dimanche bien rempli que ce 21 novembre 1999.
Une journée communautaire a réuni grands et petits dans une ambiance chaleureuse et fraternelle. Le groupe de jeunes (un grand merci à chacun!) s'était chargé de préparer le repas pour environ 90 personnes, ce qui n'était pas tout simple mais, avec un cuisinier dans l'équipe tout a été parfaitement organisé et les uns ont pu manger une choucroute tandis que d'autres ont préféré le riz créole.
Mais au fait, pourquoi cette journée un peu spéciale?
Tout d'abord nous avons voulu fêter, dans la reconnaissance, les 90 ans du bâtiment de la chapelle, dont la construction a été possible, en 1909, grâce au généreux legs d'une famille du proche village de Gries.
Une exposition de documents et photos nous a fait remonter le temps et découvrir les étapes principales de l'histoire de notre communauté, depuis les débuts, vers 1870.
Le message qui pouvait transparaître au travers de l'exposition est que nous devons beaucoup à ceux qui nous ont précédé. Oui, avant nous, d'autres ont vécu des bénédictions et des épreuves, des moments de victoire et de faiblesse, avant nous d'autres ont eu le souci d'annoncer l'Évangile et se sont engagés dans la vie de l'Église, chacun avec ses talents. Revoir tous ces visages sur les photos: visages de pasteurs, de conseillers, de piliers mais aussi de «petits», ne peut que nous encourager à poursuivre la tâche, pour la gloire du Seigneur.
Mais en ce jour de commémoration nous avons aussi pu poser la première pierre de la nouvelle salle de culte et porter ainsi le regard en avant. Heureuse coïncidence diraient certains, mais Dieu conduit aussi les circonstances.
Ce geste de foi s'est déroulé en présence de notre évêque Heinrich BOLLETER (ce n'est pas tous les jours que cela arrive !). Moment émouvant auquel étaient aussi associés nos enfants, car ne sera-ce pas leur salle de culte?
Sur le bloc de grès a été gravé le Psaume 127, verset 1, qui nous rappelle que «si l'Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain!»
En ce qui concerne le chantier, le permis de construire a été accordé et l'entreprise chargée du gros oeuvre choisie. Les travaux peuvent donc démarrer.
La visite de Heinrich BOLLETER a aussi été l'occasion de nous ouvrir l'horizon, de reprendre conscience que l'Église ce n'est pas seulement notre petit cercle de fidèles paroissiens bischwillerois de 1999, mais bien tous ceux qui, de par le monde, vivent du salut en Jésus-Christ. Nous avons aussi été informés de la situation de l'Église au Kosovo, en Serbie, en Bulgarie ou encore en Algérie des pays où nos frères et soeurs dans la foi vivent des temps difficiles mais où nous voyons aussi que Dieu se manifeste par des bénédictions. Ces nouvelles nous ont conforté dans la certitude que même dans l'épreuve le Seigneur veille à l'avancement de son règne. Elles nous invitent aussi à la solidarité et à l'intercession.
Christian GÜNTHER