CPDH

Chrétiens persécutés : au Conseil de l’Europe le 25 janvier


A l’invitation du CPDH et l’ECLJ (European Centre for Law and Justice), une ONG chrétienne, 220 chrétiens de l’Est de la France se sont donné rendez-vous au Conseil de l’Europe de Strasbourg à l’heure où l’Assemblée parlementaire débattait sur le thème « Persécution des Chrétiens d’Orient, quelle réponse de l’Europe ? »

Pour Daniel HUSSER, vice-président du CPDH qui était présent également lors de cette audition, « les chrétiens sont tout à fait dans leur rôle de pouvoir interpeller le politique dans tous les domaines de la société. Et ici, c’est également la vie de nos frères et sœurs persécutés dans le monde que nous pouvons défendre. »

Deux jours plus tard, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe a adopté [1] une recommandation sur les « Violences à l’encontre des Chrétiens au Proche et Moyen-Orient ». Cette recommandation exprime le ferme engagement de l’Europe à défendre les Chrétiens au Moyen-Orient et dans les autres régions où ils sont persécutés. L’Assemblée parlementaire non seulement condamne les tragiques attentats terroristes qui ont eu lieu récemment à Bagdad et à Alexandrie mais aussi aborde la question des « stéréotypes et préjugés antichrétiens et la christianophobie en général », c’est-à-dire l’intolérance croissante à l’égard des Chrétiens dans le monde. Pendant les débats, l’Assemblée a vigoureusement dénoncé l’épuration religieuse des Chrétiens de leur région natale. Le statut de dhimmi qui, conformément à la charia, relègue les Chrétiens au rang de citoyens de seconde classe a aussi été condamné sans ambiguïté.

Une Europe fière de ses « racines chrétiennes »

« Que l’Europe ait des racines chrétiennes, que le mouvement de christianisation ait joué un rôle majeur dans la construction européenne, qui peut contester ça ? Au nom de quoi aurais-je des complexes à assumer ce fait historique ? L’Europe doit assumer ses valeurs et son histoire ».

Laurent Wauquiez, ministre en charge des affaires européennes


Plus largement, certains membres de l’Assemblée ont souligné que nier la place du christianisme dans la culture européenne constitue aussi une sorte de violence contre les Chrétiens. « Le communisme a persécuté les religions et continue de le faire en Corée du Nord, comme l’islamisme le fait aujourd’hui, mais l’idéologie laïciste peut aussi, à un autre niveau, créer un climat de discriminations contre les religions, et en particulier contre la religion majoritaire en Europe. Les Européens devraient être cohérents à cet égard » souligne Grégor Puppinck, Directeur de l’ECLJ.
L’aspect le plus remarquable de cette recommandation est de ne pas se limiter à de simples proclamations, mais de contenir une liste d’actions politiques claires et précises qui doivent être entreprises par le Conseil de l’Europe et ses États membres [2].

[1] Des membres turcs et azéris de l’Assemblée parlementaire ainsi que le socialiste suisse Andreas Gross ont voté contre la résolution. (Résultat du vote)
[2] Télécharger le communiqué de presse de l’ECLJ.