Un Sauveur qui est le Christ Seigneur
«A ceci vous reconnaissez l'Esprit de Dieu: tout esprit qui confesse Jésus-Christ venu dans la chair est de Dieu». (1 Jean 4.2)
«De nombreux séducteurs se sont répandus dans le monde: ils ne professent pas la foi en la venue de Jésus-Christ dans la chair. Le voilà le séducteur et l'anti-christ». (2 Jean 7)
Une hérésie vite répandue alors que Jean écrivait son épître consistait à dissocier le Christ, être céleste et glorieux, de l'homme Jésus qui a vécu et qui est mort parmi nous. C'était pratiquement nier l'incarnation que de détacher le Christ céleste de cet être jugé trop humain qui s'appelait Jésus de Nazareth.
Cette hérésie séparait le Jésus de l'histoire et le Fils de Dieu et niait que le Christ fût venu réellement par l'eau (le Christ glorieux manifesté au Jourdain) et le sang (l'homme Jésus mort à la croix). « C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang, Jésus-Christ, non avec l'eau seulement, mais avec le sang », affirmait aussi Jean (1 Jean 5.6).
La nuit de Noël, les bergers ont été les premiers à entendre, voir et croire que le Christ glorieux chanté par toute l'armée céleste était le même que l'homme venu en chair et en sang. «Il vous est né aujourd'hui dans la ville de David un Sauveur qui est Christ Seigneur (titre qui indique le caractère divin de Jésus) ; et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire». (Luc 2.11-12)
Jésus, venu dans la chair et le sang, est bien le Fils de Dieu, le Seigneur qui allait livrer sa vie en sacrifice pour le péché.
Ce n'est pas l'ange qui a sauvé les bergers du récit biblique. Aujourd'hui ce n'est pas la prédication ni le prédicateur si bon fut-il; c'est l'objet de la prédication : «Il vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur», c'est l'enfant de la crèche qui mourra plus tard à la croix.
Tous les anges des cieux ont alors chanté: «Gloire à Dieu dans les cieux très hauts et paix sur la terre parmi les hommes qu'il agrée» (Luc 2.14). Ce n'est pas la plus belle des chorales qui sauve, c'est le Christ Seigneur, c'est l'enfant de la crèche qui versera son sang à la croix.
Même si la campagne de Bethléhem avec sa voûte étoilée avait été la plus belle des cathédrales, même si l'ange avait été le meilleur des prédicateurs, même si la chorale des anges avait été la plus belle des chorales, ça n'aurait rien changé : c'est le Christ Seigneur, c'est l'enfant de la crèche qui était le Sauveur, parce qu'il allait mourir pour nous purifier de nos péchés.
Marc GORIN
(Codognan, Caveirac-Nîmes)