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Jeux vidéo violents - le combat d'une adolescente méthodiste prend de l'ampleur
Une jeune méthodiste de 13 ans, SHIMOTAKAHARA, de North Bend (Oregon), fait la une des journaux vu son engagement militant contre les jeux vidéo trop violents. Elle demande aux autorités d'interdire l'accès de ces jeux vidéo trop violents aux enfants les plus jeunes. Son projet est tout un programme en soi: "Paix, cool - sans-violence". Son succès est sans précédent. En résultat à son action persévérante, un certain nombre de propriétaires de magasins et de restaurants de son quartier ont éliminé les jeux vidéo violents. C'est un début plutôt prometteur.
"Je n'aurais jamais pensé que ça irait si loin", dit-elle. "J'ai simplement essayé d'éduquer et de convaincre les commerçants du coin de retirer volontairement leurs jeux violents de l'étalage ou de les placer dans une autre section de leur magasin, hors de la vue des petits enfants".
Le Reader's Digest du mois de mars présente SHIMOTAKAHARA comme une "héroïne au quotidien". Elle apparaît aussi dans le numéro d'avril du magazineAmerican Girl. Elle a également fait la une des journaux télévisés locaux, de Nickelodeon et du journal The Oregonian de Portland.Le projet "Paix, cool - sans-violence" est devenu entre temps projet de loi au Sénat grâce au sénateur Ken MESSERLE. Ce projet de loi exige des propriétaires de locaux de jeux vidéo ouverts au public de s'assurer que des enfants de moins de 18 ans ne peuvent pas jouer à des jeux montrant des personnes tuées par des armes à feu, ou du sang, des scènes d'horreur, la mutilation ou le démembrement de corps humains."Mon pasteur, Pam MEESE, m'a dit que les jeux sont censés préparer les enfants à affronter des situations de la vie réelle", raconte SHIMOTAKAHARA. "Dites-moi en quoi un jeu qui met des corps en morceaux, fait exploser des membres et barbouille l'écran de sang apprend aux enfants à se préparer à la vie réelle?"
Malgré les succès, elle bute sur une vive opposition : d'autres commerçants, des amateurs de jeux vidéo et même ses propres camarades de classe affichent leur désaccord; l'American Civil Liberties Union (Union américaine pour les libertés civiques) s'oppose aussi à ce projet de loi, le jugeant en contradiction avec le premier amendement de la Constitution des États-Unis (garantissant une totale liberté d'expression). En dépit de ces attaques, SHIMOTAKAHARA poursuit son combat, le jugeant légitime et nécessaire pour sa génération comme pour les générations à venir. Trouvera-t-elle des émules jusque dans l'hexagone également confronté à cette déferlante vidéo?
Angleterre: prise de position courageuse en faveur des demandeurs d'asile
Dans une lettre ouverte adressée au chef du parti conservateur, W. HAGUE, le président de l'Église Méthodiste d'Angleterre, le pasteur Inderjit BHOGAL, s'est exprimé contre l'arrestation systématique des demandeurs d'asile. BHOGAL écrit à ce propos : "Je regrette votre proposition de mettre systématiquement en détention préventive tous les demandeurs d'asile. Dans cette proposition, je ne vois nullement la trace de l'amour chrétien du prochain ni la trace d'une justice naturelle. En effet, cela contredit l'appel de Dieu "à l'amour, à la grâce et à la justice" comme expression d'une foi, d'une volonté et d'une obéissance valables vis-à-vis de Dieu (Michée 6.8). "J'ai visité différentes maisons d'arrêt et prisons pour les demandeurs d'asile. Là-bas, je n'ai rien vu qui soit susceptible de me convaincre de la nécessité d'incarcérer des personnes qui ne sont pas criminelles... "
Bravo à ce dirigeant d'Église, qui s'implique personnellement dans la défense de ces sans-voix. Quant à nous, sommes-nous prêts à monter en première ligne pour défendre les demandeurs d'asile sur notre territoire, dont seule une infime minorité peut espérer obtenir de nos jours gain de cause en France?
Des associations humanitaires (Amnesty International, France-Terre d'asile, l'Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture et l'association Primo-Levi) dénoncent l'examen superficiel des dossiers. L'intransigeance des autorités à l'égard des demandeurs d'asile risque de mettre des vies humaines en jeu : renvoyés dans leur pays d'origine, les déboutés du droit d'asile encourent des risques vitaux. Ces persécutions vont de l'interrogatoire avec coups aux tortures avec enquête sur la famille restée au pays. D'où l'importance du combat à mener jusque dans nos portes pour la défense de ces personnes menacées.
Rappelons alors l'exhortation du Sage: "Délivre ceux qu'on traîne à la mort, sauve ceux qui vont au massacre en chancelant. Car si tu dis: "mais je ne le savais pas", celui qui pèse les coeurs ne le discernera-t-il pas ? Celui qui surveille ton âme ne le saura-t-il pas, et ne rendra-t-il pas à chacun selon sa conduite?" Proverbes 24.12.
Jean-Philippe WAECHTER