La vie de notre Église

Piété, échanges et détente au menu de la pastorale

Claire-Lise Meissner-Schmidt, pasteure

Du 26 au 28 mars dernier, les pasteur-es de l’Union et leurs conjoint-es, se sont retrouvés sous le ciel nuageux du Sud-Ouest, au Château de Peyreguillot près d’Agen, pour leur rencontre nationale annuelle. La pasteure Claire-Lise Meissner-Schmidt nous rapporte ses impressions.


À l’écart

Temps hors du temps (sans connexion internet !!) pour échanger des nouvelles des uns et des autres, nourrir l’amitié, soutenir les présents et les absents dans la prière et faire la mise à jour des situations personnelles et ecclésiales.

Toute l’année, chacun est sur le front, en première ligne pour donner, conduire, accompagner l’église qui lui est confiée. Quelques un-es ont des ministères plus spécifiques d’évangélisation, d’implantation ou d’accompagnement, sans oublier nos étudiants en théologie.

Alors lorsque nous nous retrouvons, c’est un temps vraiment à part. Ou les contacts individuels lors des pauses et des repas sont aussi importants que les séances plénières pour se rendre présent, attentif au vécu des uns et des autres. Renforcer la communion… et trouver du grain à moudre aussi !

Formation continue

Car la pastorale, est toujours un temps de formation continue, aussi nécessaire qu’attendu. Ferment de renouvellement personnel et de nature à renforcer l’unité théologique dans le respect de nos approches théologiques variées.

Pour nourrir les bergers en second que nous sommes, Étienne Lhermenault, pasteur, professeur de théologie et président du CNEF, a traité le thème « La piété personnelle du pasteur ». Piété, un terme néotestamentaire qui fait un peu « patois de Canaan », avouons-le ! Il est plus souvent remplacé par « spiritualité ».

Théorie & pratique

L’orateur nous met immédiatement sous tension : « Avez-vous vécu quelque chose d’extraordinaire cette semaine » ? pour nous amener directement du faire à l’être avec sa réponse : « Ce matin, j’ai parlé au Dieu Tout-Puissant ». Le ton est donné : c’est la mélodie de la grâce, belle, ample, scripturaire et exigeante.

Étienne Lhermenault développera trois axes : une piété de la Parole et de l’expérience (quoi de plus wesleyen !) ; une piété de la liberté et du renoncement ; une piété de l’examen de conscience et du pardon.

La piété, ce profond attachement à Dieu ne saurait se limiter au culte personnel et communautaire : elle englobe tous les aspects de notre vie. Son objet est de nouer sans les opposer les dimensions subjectives (ce que je ressens et j’expérimente) et objectives (ce que je reçois et que je crois). Ainsi, ce que nous croyons colore et influence notre manière d’être devant Dieu et notre prochain.

Vie et service

Nous avons étudié plusieurs textes bibliques en profondeur pour en ressortir exhortations et défis stimulants pour notre vie personnelle et notre service du Seigneur. Ce thème est-il réservé aux pasteurs ? Certes non ! Il pourrait bien alors ressurgir sous une forme ou sous une autre, lors d’un prochain dimanche dans vos communautés…

Une chose encore ! Vous auriez dû entendre vos pasteur-es chanter et célébrer le Seigneur. C’était d’une intensité rare ! Leurs cœurs brûlent pour le Seigneur ! Portez-les devant le trône de la grâce et remerciez le Seigneur pour le cadeau qu’ils sont pour votre communauté.

Que la grâce et la paix vous soient données, de la part de Dieu notre Père et de Jésus-Christ notre Seigneur !