IL EST RESSUSCITE ? ? ?
Quelle blague ! ! ! A nous de voir . . .
Sans jouer les prophètes de malheur, il faut bien le dire, notre époque n'est pas particulièrement facile. A côté de cela l'image du christianisme n'est pas toujours à la hauteur de ses prétentions. Alors parler à nos contemporains de Dieu et de J-C dans un tel contexte ? C'est presque de la gageure !
Cette méditation n'aura rien de particulier à vous dire, et en tout cas pas un message extraordinairement nouveau, et si vous êtes amateur de sensations fortes et originales, passez à la page suivante. J'aimerai simplement vous interpeller (je vais essayer !) sur l'impact dans notre vie "banale" de tous les jours, du message du dimanche de Pâques : "IL EST RESSUSCITE".
Il y a la bonne doctrine évangélique sur la Résurrection que nous connaissons et que nous sommes tous capables de bien réciter si nous devions le faire. Mais entre la réalité doctrinale et céleste de ce message du triomphe du Christ, et la réalité incarnée dans notre vie, quelle distorsion n'est-ce pas ?
Pourquoi si peu de saveur dans nos vies chrétiennes ? Pourquoi si peu de lumière, si peu d'huile dans la lampe de notre vie ? Pourquoi si peu d'engagement, si peu de puissance spirituelle, si peu, si peu, tellement peu de cette réalité décrite dans les chapitres 5 à 7 de l'Évangile de Matthieu, simple miroir de notre transformation en " nouvelle création ".
Le peuple Hébreu sous la conduite de Josué doit partir à la conquête du pays de Canaan, pays où coule le lait et le miel, pays qui symbolise toute la richesse de vie que Dieu avait donné (le temps du verbe est juste) à son peuple. TOUT est accompli et le peuple n'a qu'à aller pour prendre possession de tout. Vous savez le reste !!!
" TOUT est accompli ", c'est le triomphe du Ressuscité : lisez 2 Cor 5.17 ( Prenez votre Bible, méditez, et re-méditez ce verset). Ce verset n'est pas une réalité future. C'est du présent, OUI DU PRÉSENT pour tous ceux qui sont au bénéfice du salut, de la justification en Christ.
Le message de Pâques est une réalité dans notre vie chrétienne qui doit prendre racine dans tout notre être. Tout le pays de Canaan est devant nous, tout nous est donné en Christ, tout est payé, tout est donné gratuitement : nous n'avons qu'à prendre. Alors qu'attendons-nous pour le faire? Qu'attendons-nous pour vivre ce que Christ a fait de nous ?
"Seigneur tu sais que je t'aime " (Jn 21.15). Mais l'aimons-nous vraiment? L'aimons-nous assez pour être prêts à en payer le prix ? Parce qu'il y a un prix à payer. Et ce prix, c'est nous-mêmes. Nous savons tous faire de très beaux discours sur notre amour pour Dieu. Mais lorsqu'il s'agit de le prouver, de le mettre en pratique, de le vivre, de le manifester par certains choix, au quotidien, alors il n'y a plus personne. N'est ce pas ? Et ne me dites pas que ce n'est pas vrai, vous serez le plus grand blagueur du monde.
Quels choix me direz-vous ?
* le choix de passer du temps avec lui dans la méditation, dans la contemplation, dans la prière, dans l'adoration. Quinze minutes à trente minutes pour les " meilleurs" d'entre nous ! Ooouah ! Quel amour !
* Le choix d'accepter, en prenant les décisions et dispositions correspondantes, de mettre en pratique ce qu'il aime nous voir faire. Relisez les chapitres 5 à 7 de l'Évangile de Matthieu, et vous comprendrez ce que Dieu désire nous voir vivre.
Alors que faire du triomphe de la croix? Quand prendra-t-on enfin au sérieux la victoire totale du Christ sur les puissances démoniaques? Quand serons-nous de ceux qui partiront en vainqueurs et pour vaincre? Certes nous nous sentons faibles, petits, misérables, sans force. Oui, mais David l'était aussi devant Goliath, Gédéon l'était aussi devant l'armée ennemie. Et que dire de Moïse devant Pharaon, lui qui ne savait pas parler? " Car ma puissance s'accomplis dans la faiblesse ".
Que le Seigneur nous donne une véritable faim et soif de sa vie, un ardent désir de vivre comme il désire nous voir vivre. C'est alors que nous commencerons à conquérir notre pays de Canaan, que nous donnerons envie à nos contemporains de rechercher le Christ, et que nous commencerons à goûter réellement la victoire du Christ RESSUSCITE.
"Seigneur, je crois, mais viens au secours de mon incrédulité."
Robert GILLET