En route vers la Conférence Annuelle
Pasteur Pierre Bertololy
En marge à la CA, Pierre nous narre dans le détail les péripéties de son voyage rocambolesque. Merci Pierre pour cette pépite narrative !
Ce mercredi 15 juin, je m’installe « confortablement « dans le train de 16.51. Mais voilà que le haut-parleur grésille :
Médamzéméssieu, enraisondunincidentindépendandenotrevolonté, notretrainnepartirapazaleure. Laduréduretarnètpaconnu. Nouvouremerciondevotrecompréhension.
Comme vous pouvez le constater, l’annonce s’adressait à des gens à l’oreille particulièrement fine et aux neurones particulièrement aiguisés.
Ayant tout de même suffisamment saisi de quoi il s’agit, je patiente donc comme mes autres compagnons de route.
Au bout d’un moment, on invite les voyageurs descendant aux gares de Colmar et de Mulhouse de changer de train (je ne vous transcris pas l’annonce…).
Un peu après 17.00, on propose aux voyageurs restants de prendre le train partant à 17.21.
À peine installés dans ce nouveau train, nous apprenons, toujours par la dorénavant célèbre voix du haut-parleur, qu’un aiguillage à la sortie de la gare de Strasbourg est tombé en panne :
Mesdamzémessieu, nouneconnaissonpasleurdedépar. Nouvouremerciondevotrecompréhension.
Finalement, nous sommes informés que notre train partira à l’heure. Il quittera en réalité la gare à 17.30.
Arrivés à proximité de Sélestat, notre convoi s’immobilise en rase campagne, et nous apprenons, toujours par la voix digne d’un TGV, que pourdéraisonzindépendantedenotrevolonténousommezobligédenouzarrêté. Nouvouremerciondevotrecompréhension.
Hourra ! Nous arrivons enfin à Bâle.
Je n’ai, bien sûr, pas pu m’empêcher de demander au speaker, rencontré à la sortie du train, s’il ne pouvait pas faire la chose suivante : ne pas parler à une vitesse inversement proportionnelle à celle du train.
Qui a prétendu que les voyages ne formaient que la jeunesse ?
Ceci dit, j’ai beaucoup apprécié la Conférence annuelle.