ClinDieu

Clin Dieu: « J’ai un Dieu fidèle qui veille sur nous ».

Janine Klopfenstein,

de l’Église méthodiste de Lausanne

La fidélité de Dieu se démontre quotidiennement dans nos vies par-delà nos doutes et nos valses-hésitations. La preuve ?…

Après 10 ans de service pour Dieu dans le cadre de l’Armée du Salut, nous avions décidé, mon mari et moi, de donner notre démission comme officiers. Avec 4 petits dont 3 nés en 13 mois, mes forces suffisaient pour m’occuper de ma famille. Nous avions trouvé à Valeyres s/Rances près d’Orbe de quoi nous loger et mon mari avait pu très rapidement reprendre son métier de jardinier, ce dont il était très heureux. Pour ma part, la pensée que nous n’avions pas tenu notre promesse vis-à-vis de Dieu et de l’Armée du Salut me poursuivait et je craignais que Dieu ne nous tourne le dos…

Les années avaient passé, les enfants ont grandi (7 ans, 2x5 ans et la plus jeune avait 4 ans). Après une visite du pasteur, j’avais accepté de recommencer l’école du dimanche qui n’existait plus depuis quelques années faute de moniteur. Cela me rendait heureuse.

Nous étions fin octobre, et il devenait urgent que je puisse acheter des souliers chauds pour les enfants. Nous avions fait les comptes de fin de mois : eh, non, cela n’était pas possible, mais je pouvais acheter de la laine pour leur tricoter des chaussons.

Dans la semaine qui suivit : « Toc, toc, toc ! Y a-t-il quelqu’un ? Puis-je entrer ? » J’allai à la porte et me retrouvai devant une petite dame charmante, bien mise et tout sourire. Je la fis entrer, nous nous installâmes dans notre petite salle à manger et fîmes connaissance autour d’une tasse de thé. Elle était veuve et me dit venir régulièrement se reposer au village où elle avait encore sa maison familiale. Ce jour-là, le but de sa visite était de rencontrer la personne qui s’occupait des enfants de l’école du dimanche. Nous « papotâmes » ; elle fit connaissance des 3 filles. Mais au moment où elle se préparait à partir, elle devint très sérieuse et me dit avec conviction : « Madame, Dieu m’a mis à cœur de faire quelque chose pour vous ! Je désire que vous alliez au magasin de chaussures à Orbe et là, vous choisirez une paire de bons souliers chauds pour chacun de vos enfants, une paire pour vous et une pour votre mari. Vous n’avez qu’à dire que c’est moi qui vous envoie, tout est arrangé. » Mes larmes coulèrent, de reconnaissance et surtout de repentance… Comment avais-je pu douter de l’amour de mon Dieu ? Une joie céleste et la paix s’installèrent en moi. Je louai le Seigneur pour cet « ange » messager de Dieu. Je ne pouvais plus douter de la constance de l’amour de Dieu pour ses enfants… J’ai maintenant un âge certain, mais jamais plus le doute ne m’a assaillie. Je peux dire : « Il fait plus qu’on ne demande, au-delà même de ce qu’on peut imaginer. »