“Empreinte” par Patrick Streiff, évêque
Empreintes de pieds mouillés sur les dalles sèches entourant la piscine, empreintes de pieds dans le sable, empreintes de chaussures au profil plus ou moins bon en cours de randonnée en montagne, empreintes d'animaux dans la neige – et puis la question de savoir quel animal c'était. J'aime bien la randonnée. Je ne suis pas le seul. Les nombreuses empreintes que je rencontre attestent la présence d'autres êtres vivants.
Il y a quelque temps, j'ai découvert une empreinte encore différente: mon empreinte écologique. On a calculé quelle surface de terrain était nécessaire à un être humain pour que la Terre puisse reproduire les bons produits qu'il consomme ou résorber les matières nocives qu'il produit. On peut aussi calculer cette empreinte écologique pour toute une vie. Ainsi, par exemple, si tous les habitants de la Terre voulaient vivre comme nous ici en Suisse, il faudrait presque trois globes terrestres… Notre empreinte écologique s'imprime aux dépens des autres, même si nous ne l'acceptons (pas encore) et nous irritons tout au plus au sujet de ces Africains qui se bousculent pour venir en Europe.
"Dieu nous a aimablement prêté cette planète / il l’a mise en place intentionnellement dans le temps et l'espace / une petite étincelle tirée du feu de la création: / berceau de la création, maison de l'humanité.
La Terre appartient au Seigneur et elle est nôtre / pour que nous la protégions et qu'elle nous réjouisse. / Garde-nous, Dieu bon, à l'avenir comme aujourd'hui / d'en faire mauvais usage, de la salir et de la détruire".
(Recueil de chants [allemand] de l'EEM, 577, 1+4)
Patrick Streiff, évêque
Traduction de Frédy Schmid
Calendrier en juillet : 3-6 : visite au camp de familles de l'EEM en Hongrie; 26.7-1.8 : séminaire européen des laïques, Stuttgart