La vie de notre Église (3)

Brigitte Hetsch: au service de la Parole et de l’Eglise


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La Conférence Annuelle 2012 reconnaît Brigitte Hetsch comme prédicatrice laïque. À ce titre, elle reçoit pour une année une affectation auprès de l’église de Mont-de-Marsan. Elle considère cette nomination comme une étape dans sa vie déjà riche en rebondissements « par la grâce de Dieu ».

Sa conversion remonte à ses 14 ans. Très tôt, elle fait la découverte de la richesse de la Parole de Dieu et éprouve l’envie d’aller plus loin. Très jeune, elle suit son mari en France, fait l’apprentissage du français, fait l’effort de l’intégration. L’église de Colmar qui l’avait accueillie en 1967 y contribuera grandement : « je me sentais bien dans cette église et alors nous est venu l’appel du Seigneur à le servir au Centre de vacances de Landersen. Nous sommes ainsi partis en 1974 pour servir le Seigneur à plein-temps ensemble dans ce Centre de vacances ». Le couple assumera la direction et l’animation du Centre pendant huit ans et demi. Après quoi le couple rejoint Munster où André sera chargé de la direction de la Maison de retraite Bethesda pendant 20 ans.

Sa passion pour la Parole de Dieu sera ravivée dès 1986 avec les « Rendez-vous de la Bible » dont elle sera responsable et animatrice dans la Vallée de Munster : « J’avais pendant un temps une dizaine de cercles dans la Vallée de Munster à encadrer ; moi-même, j’en ai guidé trois en permanence : il est vrai que c’était quelque chose de passionnant : partager la parole de Dieu ».

Après quoi elle fera une pause dans ce service, parce qu’elle fera le choix de se former pour le métier de ses rêves, infirmière. Elle exercera ce métier qu’elle « aimera énormément ». La perspective de la retraite l’a poussée à entamer un parcours de formation auprès du CMFT : « quand est venu le spectre de la retraite, je me suis dit : mais avec quoi vais-je remplir mon temps ? La formation au CMFT m’a intéressée, car je pouvais approfondir mes connaissances bibliques pour partager la Parole. J’ai suivi cette formation au départ pour moi, très égoïstement, et pour occuper ma retraite. Le Seigneur m’a prise au mot, il a occupé ma retraite ! » déclare-t-elle non sans humour se trouvant aujourd’hui rattrapée à ce jour par sa passion pour la Parole avec son affectation pastorale à Mont-de-Marsan.

La charge lui paraît comme « un numéro trop grand » pour elle… Surtout qu’elle n’avait jamais envisagé d’entrée de jeu pareille fonction. Elle s’y trouve engagée en réponse à un besoin pressant, mais elle reconnaît s’y être prise au jeu : « au cours de ces 9 mois de présence à Mont-de-Marsan, j’ai découvert combien j’aimais cette fonction et combien je trouvais du plaisir à faire ce que ce je faisais là ». La prédication comme plaisir de partager la Parole au plus grand nombre compte parmi ses préférences : « j’ai énormément aimé partager la Parole, redonner aux autres ce que le Seigneur m’a donné. Ça a été vraiment une découverte, c’était passionnant, super ».

Autrement dit, être ouvrier dans la vigne et participer activement à la moisson procure de la joie, telle est son expérience : « C’est très motivant, il est aussi vrai que le ministère pastoral est très diversifié, riche et varié : Il n’y a pas que la prédication, il y a aussi le suivi personnel, l’écoute, les visites, le combat spirituel dans la prière ».

Le travail ne manque pas, il n’y a pas le temps de s’ennuyer. Face à l’étendue de la tâche, elle ressent humblement ses limites : « il y a énormément à faire. La moisson est vaste et je me sens vraiment toute petite, mais je compte sur le Seigneur et sa puissance ». C’est lui qui donne le courage d’avancer. La devise de l’année 2012 vient à point nommé, ajoute-t-elle : « le mot d’ordre de cette année a été quelque chose de formidable pour moi : c’est dans ma faiblesse que le Seigneur montrera sa puissance et c’est dans ma faiblesse qu’il s’avère puissant ! Et je prends cette promesse pour moi ».

Son seul regret, c’est de ne pas avoir entamé cette formation plus tôt. Elle recommande du coup aux jeunes générations de ne pas négliger les offres de formation biblique : « Il faut oser aller plus loin. Il ne faut pas attendre la dernière heure. Je me sens l’ouvrière de la dernière heure. Alors je ne peux que dire : faites-le plus jeune ».

Merci beaucoup Brigitte !

CA 2012