UNE " PREMIERE "
"La séance spéciale des membres francophones" (Rothrist - 7 juin 2001)
Les langues "officielles" de la Conférence Annuelle Suisse/France étant l'allemand et le français, de grands efforts sont faits pour assurer de mieux en mieux un bilinguisme efficace: édition des documents importants en 2 langues, traduction simultanée, etc.
En 2001, pour la première fois, le programme prévoyait une séance spéciale réservée aux pasteurs et laïques francophones présents à la C.A. Elle fut présidée par le surintendant du District francophone Urs ESCHBACH et le Président du C.D. de l'UEEM, Daniel OSSWALD. Daniel HUSSER, responsable laïque du District francophone, a assuré le secrétariat.
Le thème principal de cette rencontre était: le rapprochement des deux Unions méthodistes en France.
Plusieurs délégués ont demandé quand, comment et par qui les décisions seront prises. Ils souhaitent être informés à temps de toutes les implications des solutions possibles avant de pouvoir s'exprimer sur les choix proposés.
Le surintendant Urs ESCHBACH a rappelé les 5 possibilités concernant les relations UEEM/EMF:
Option n°:
1) le statu quo;
2) une fédération des deux Unions (chacune gardant sa structure et ses relations extérieures);
3) une intégration (avec aménagements) de l'EMF dans l'UEEM, dans le cadre de la C.A. CH/F;
4) la constitution d'une "C.A. Francophone" dans le cadre de la Conférence Centrale de l'Europe du Centre et du Sud, mais ne faisant plus partie de la C.A. CH/F;
5) la constitution d'une Église Méthodiste française ou francophone, indépendante de l'E.E.M.
Daniel OSSWALD a communiqué les résultats indicatifs d'un sondage:
les options 1 et 2 ne recueillent que peu de voix dans l'UEEM;
l'option 3 à la faveur d'environ 50% des personnes "sondées" de l'UEEM ;
l'option 4 à la faveur d'environ 50% des personnes "sondées" de l'UEEM et de l'EMF ;
l'option 5 à la faveur d'environ 50% des personnes "sondées" de l'EMF.
Cinq commissions mixtes UEEM/EMF chargées d'étudier les conséquences d'une application de l'option 4 devront rendre compte des résultats de leurs travaux le 15 août 2001 à Landersen, rencontre à laquelle tous les intéressés sont invités.
Plusieurs délégués se sont joints au pasteur Michel WEYER pour regretter que les 5 commissions n'aient travaillé que sur une seule option. Un examen approfondi de l'option 3 aurait notamment été indispensable. Avant de mettre fin à la connexion avec la C.A. CH/F, il faudrait se souvenir de ce que l'expansion missionnaire dans l'espace francophone et notamment dans le Sud-Ouest n'a été possible qu'avec le soutien de l'ensemble de la C.A.
Daniel OSSWALD a expliqué que les commissions ont travaillé prioritairement sur l'option 4 qui semblait avoir le plus de chances de trouver une majorité globale dans les 2 Unions.
Il fera néanmoins part au C.D. de l'UEEM des souhaits exprimés et lui demandera de préparer des informations suffisantes concernant également les options autres que l'option 4 (et notamment l'option 3) à l'intention des Églises du District francophone.
Quel sera le processus de prise de décision?
Daniel OSSWALD et Urs ESCHBACH ont indiqué les étapes suivantes:
1) automne 2001: envoi par le C.D. de l'UEEM d'un document de synthèse aux conseils des Églises du District francophone, pour étude et communication aux membres des Églises;
2) 23 Mars 2002 : discussion et vote d'une proposition de l'A.G. de l'UEEM concernant le choix de l'une des 5 options (parallèlement, la Commission de Suisse Romande et le Synode de l'EMF auront de leur côté à se prononcer sur leur choix);
3) si ce choix entraînait une modification de nos relations avec la C.A. CH/F, il serait soumis au vote de la C.A. qui se réunira du 29.05 au 02.06.02 à Bâle;
4) la décision définitive sera prise par le vote de la Conférence Centrale de 2005.
Le pasteur Willy FUNTSCH a suggéré qu'en attendant, les deux Unions forment une "Confédération provisoire".
Plusieurs délégués de Suisse Romande ont demandé que leurs Églises soient encore plus étroitement associées aux réflexions et prises de décisions.
Les délégués des Églises Méthodistes en Algérie sont intervenus pour signaler leur grand intérêt pour leur association aux structures méthodistes francophones, quelle que soit leur forme.
Un résumé de ces discussions a été présenté par le secrétaire à la séance plénière de la C.A. Il a également transmis les remerciements unanimes des participants pour la possibilité de cette rencontre francophone au sein de la C.A.
Daniel HUSSER