Le Carrefour des femmes de Suisse Romaine réfléchit aux méfaits de la surconsommation
Heidy Schmid
Prise de conscience salutaire des méfaits de la surconsommation.
Le samedi 2 mai 2015, une trentaine de femmes méthodistes, venant de Mulhouse, de Bâle, de Lausanne et des communautés latino-américaines et francophone de Genève se sont retrouvées dans les locaux de l'Église évangélique méthodiste à Onex pour leur journée de rencontre annuelle. Le thème, « moins pour nous, assez pour tous » était également le thème de la campagne œcuménique 2015 d'Action de Carême, Pain pour le Prochain et Être Partenaire. C'est sur la base de la magnifique tenture de cette année que nous avons fait la méditation : « La création est comme un jardin dont le soin est un art. Mais si les jardins des uns sont encombrés, d'autres désespèrent de récolter assez pour nourrir leurs enfants. Soyons des jardiniers attentionnés, ouvrons les mains et l’esprit ».
Mme Anne-Lise Jaccaud de Pain pour le Prochain a ensuite pris la parole pour nous parler du droit à l'alimentation. « Chaque jour croît une quantité de choses dont je n'ai pas besoin » - cette phrase a été écrite au 5e siècle avant J-C. par le philosophe grec Socrate. Et c'est plus que jamais d'actualité. Trop de rendez-vous, trop de nouvelles, trop de choses matérielles. Notre surconsommation en termes d'alimentation a des répercussions négatives sur d'autres populations. La surconsommation nuit au climat. Les changements climatiques aggravent la faim.
L'exposé de Mme. Jaccaud n'était pas du tout moralisateur, mais nous a ouvert les yeux sur le déséquilibre alimentaire Nord-Sud. Un petit film nous a fait réaliser les répercussions de notre consommation de viande sur l'alimentation dans des pays moins privilégiés que le nôtre. Savez-vous qu'au niveau mondial, environ 50 % des céréales et 85 % du soja sont cultivés pour le bétail ? Qu'il faut 15`000 litre d'eau pour produire 1 kg de viande de bœuf ? Que la production de viande pèse plus lourd sur le climat que tous les avions, voitures et bateaux du monde ?
Le film de l'après-midi sur la production intensive du soja, nécessaire pour qu'un Suisse moyen puisse manger ses 52 kg de viande par année, a donné matière à une vive discussion en groupe par la suite.
Nous n'étions ni traumatisées, ni découragées après tout ce que nous avions vu et entendu, mais convaincues que « mieux vaut un plat de légumes là où il y a de l'amour, qu'un bœuf gras assaisonné de haine » (Pr 15.17).
La vie de l’Église