Le bijou perdu retrouvé
Brigitte Hetsch
Autant la tristesse et l’inquiétude sont grandes quand on perd un bien précieux, autant la joie est grande que ce même bien est retrouvé. Ce témoignage touchant valorise la joie du ciel à tout mouvement de repentance flagrant.
Fin décembre, lors d’un déplacement dans les Vosges pour une réunion d’évangélisation, j’ai perdu un petit bijou que j’aimais bien. Cadeau d’anniversaire offert par mon mari, le pendentif avait pour moi une grande valeur, non pas pécuniaire, ni marchande, mais surtout une valeur affective.
Je l’avais choisi et il me plaisait beaucoup pour diverses raisons :
- C’est un travail d’artisan en verre de Milan.
Il comprend des éléments naturels de différentes couleurs.
Il comprend également des débris de feuilles de dorure qui sont coulés dans le verre et lui donne la faculté de capter les rayons de lumière, de les refléter selon sa position et selon les circonstances.
Je l’ai perdu un jour de tempête de neige, seul le cordon qui devait le maintenir était resté à mon cou. J’étais triste, mais finalement j’ai abandonné cette perte au Seigneur en espérant que lui, de son côté avait trouvé, ce jour-là, une âme pour l’éternité.
Deux mois et demi se sont écoulés. Quel n’était pas ma surprise, quand mon mari a retrouvé mon petit pendentif perdu au milieu d’une plate-bande de notre jardin devant la maison. Il était sale, encrassé de terre et de boue, mais pas abîmé.
« Ou bien, si une femme possède dix pièces d’argent et qu’elle en perde une, ne va-t-elle pas allumer une lampe, balayer la maison et chercher avec soin jusqu’à ce qu’elle la retrouve ? Et quand elle l’a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines et leur dit : « Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la pièce d’argent que j’avais perdue ! » De même, je vous le dis, il y a de la joie parmi les anges de Dieu pour un seul pécheur qui commence une vie nouvelle. » (Lc 15.8-10)
Que s’était-il passé ? Tombé dans la neige fraîche c’est la pelle de neige qui a dû pousser, le soulever et le jeter de côté, pour finalement atterrir dans le terre-plein devant la pelouse.
Comme j’étais heureuse de ces retrouvailles ! En le nettoyant soigneusement et en l’inspectant avec minutie, je me sentais saisie et comme enveloppé d’une chaleur intense. J’ai entendu le Seigneur parler à mon âme. Le Seigneur s’adresse aussi à toi mon frère ou à toi ma sœur en te disant :
« Tu vois, mon enfant, tu es pour moi comme un bijou de grande valeur affective. Je t’ai non seulement choisi, mais je t’ai fait, différent de tous les autres, je t’ai donné des caractéristiques et des capacités, tu es unique. Et j’ai plaisir à t’avoir avec moi !
Si tu es momentanément séparé de moi, tu n’es pourtant pas perdu, jamais vraiment loin de moi et surtout pas loin de mon cœur.
Tu avais lâché ma main, le lien qui nous unissait s’était imperceptiblement défait. Te retrouver me procure un grand plaisir.
Tu as passé par des difficultés. Tu as été malmené ou sali mais tu n’es pas abîmé. Tu as simplement besoin de mes soins pour retrouver toute ta beauté originelle.
Avec amour et tendresse je vais m’occuper de toi pour te soigner, te purifier et te réhabiliter. Je rattache le fil qui te relie à moi et en refaisant un nœud solide, le lien devient un peu plus court, tu seras du coup placé plus près de mon cœur.
Tu es fait pour capter ma lumière et pour la refléter autour de toi. Tu es fait pour moi, tu as beaucoup de valeur à mes yeux et je t’aime comme un père! »