Poème "Rien d’ici-bas"
Richard Doulière, pasteur
De nouveau s’achève une année
faite de travaux, de combats
en cette humanité damnée
où, pourtant, toujours, Tu fus là.
Je n’y suis, Seigneur, qu’un transfuge.
Rien ne m’attire que Toi ;
je t’ai choisi pour refuge ;
je n’espère rien d’ici-bas.
Ici, ta justice est violée,
tes commandements, ignorés,
ta mémoire même, oubliée,
ton nom si fréquemment moqué !
Qu’attendre donc de la folie
de ce siècle déboussolé ?
Comment l’arracher à la lie
où il se vautre incontrôlé ?
Oh ! Vois, Seigneur : mon cœur soupire !
Qu’enfin ton nom soit reconnu !
Oui, le monde est fou et délire.
C’en est trop ! Viens ô Jésus.
Toi seul, ô Dieu, peut tout refaire,
soumettre à jamais l’Ennemi,
bannir, pour toujours, maux et guerre
en ton règne enfin établi.
De la haine étrange du monde
ton peuple Israël fait l’objet.
Ah ! Que vienne l’ère féconde
où s’éteindra son rejet.
Je le vois bien, les temps sont proches
de l’ultime consolation.
Tu viens, oubliant tes reproches,
renouveler ta création.
Que d’extase, nos cœurs remplis,
discernant ce qui est promis
au-delà de la vanité,
T’attendent en sérénité.
Les Mouyons, le 16. 12. 2013