AVATAR, COPENHAGUE ET LA BIBLE
David Loché, pasteur
Quel rapport entre le film Avatar et le Sommet mondial de Copenhague ? Si le dernier opus de James Cameron a connu un succès retentissant, il contraste assez nettement avec l’échec du sommet censé sauver la planète du réchauffement climatique. Le vrai point commun se trouve dans ce thème qui prend de plus en plus de place dans les préoccupations de chacun : l’écologie.
Avatar
Au-delà de la prouesse technologique, Avatar nous propose un monde meilleur. Les succès économiques et technologiques de notre civilisation se sont construits au mépris de la nature, de son écosystème fragile. La solution serait d’échapper à notre nature humaine pour devenir des indigènes extraterrestres conscients de leurs liens spirituels avec la terre mère. Un monde dans lequel la vie animale ou végétale aurait tout autant de valeur que la vie humaine et la planète serait un être vivant.
Échec du Sommet de Copenhague
Dans un tout autre registre, le Sommet de Copenhague a mis en relief l’incapacité actuelle des États à se fixer des objectifs communs pour enrayer l’évolution du climat mondial. Une entreprise trop coûteuse pour que des décisions draconiennes soient prises. Plusieurs voix se sont élevées parmi les défenseurs les plus médiatiques de l’écologie pour condamner cette indécision parlant de « condamnation de l’humanité » et « d’un accord consternant ». Pour un monde meilleur, il nous faudra encore patienter…
Tous au vert
Les bouleversements climatiques de notre planète ont propulsé, à juste titre, l’écologie sur le devant de la scène. Il est juste de retrouver ce respect pour la nature qui fut tant négligée dans la course effrénée vers la croissance à deux chiffres. Cependant il nous faut aussi porter un regard critique sur les grands mouvements, les lames de fond qui agitent et transforment l’inconscient collectif. À ce titre, nous recommandons la lecture de l’ouvrage de Jean-Claude Guillebaud, « Le principe d’humanité » qui porte un regard critique sur les valeurs qui s’imposent à nous.
Critique du message originel
Tout d’abord, il faut savoir que pour certains penseurs écologistes, ce sont les valeurs judéo-chrétiennes de notre société qui nous ont menés vers ce désastre. Dieu a dit :
Gn 1.28 […] Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre, rendez – vous en maîtres, et dominez les poissons des mers, les oiseaux du ciel et tous les reptiles et les insectes.
Ces valeurs auraient mené l’humanité à la ruine en exploitant de manière irrespectueuse la terre et les animaux. L’ennemi est tout désigné. Il est donc temps de retrouver une éthique écologique affranchie de ces valeurs.
Écologie sans Dieu n’est que pure folie
Par ailleurs, les discours scientifiques et écologistes marchent d’un même pas pour nous imposer un nouveau paramètre. L’homme, un animal comme les autres. Si 99 % de ses gènes sont identiques à ceux d’un chimpanzé, alors l’humanité doit descendre de son piédestal et reconsidérer son rapport avec la nature.
Persistance du message malgré les critiques
Gn1.27 Dieu créa les hommes pour qu’ils soient son image, oui, il les créa pour qu’ils soient l’image de Dieu. Il les créa homme et femme.
Qu’on le veuille ou non, l’homme créé « image de Dieu » présente un grand nombre de différences fondamentales avec l’animal. Dans le domaine de la communication, de l’amour, mais aussi dans sa capacité de faire des choix et de se projeter dans l’avenir : Dieu a mis dans l’homme la pensée de l’éternité (Ec 3.11).
Peut-être est-il temps de retrouver ce qui fait de nous des créatures si particulières, à savoir notre capacité de discernement et ce regard critique sur une société qui, sous la pression, nous propose des valeurs qui sont en révolte complète avec le créateur. Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. Écologie sans Dieu n’est que pure folie.