Tout est saint - Plus rien n’est saint
Tout est saint - Plus rien n’est saint
Patrick Streiff, évêque
Qu’en est-il de la crainte de Dieu ? Peu prennent conscience de la sainteté de Dieu. Plus que jamais, la présence de Jésus nous est nécessaire pour nous permettre de saisir à la fois la sainteté et la miséricorde du Père et de goûter à Sa paix.
Il y a près de 300 ans, on a pu écrire : « À la fin de l’année 1739, huit à dix personnes, profondément pénétrées de leurs péchés et cherchant en gémissant comment trouver le salut, ont rendu visite à John Wesley à Londres. Ces personnes, et deux ou trois autres qui s’étaient jointes à elles le jour suivant, l’ont prié de passer quelque temps en prière avec elles et de leur donner un enseignement concernant la manière dont elles pourraient échapper à la colère qu’elles sentaient constamment suspendue au-dessus de leurs têtes ».
Il y a près de 300 ans, les « gémissements pour trouver le salut » étaient liés à une profonde conscience de ses propres péchés et au désir d’échapper à la colère future. Ces lignes expriment l’angoisse.
Comment parlons-nous aujourd’hui du salut ? L’Évangile est un message libérateur, générateur de joie. C’est pourquoi la proclamation de la Parole ne doit pas faire peur aux gens ni dresser devant eux le décor terrifiant du jugement. Jésus lui-même n’a jamais utilisé une telle démarche pour inviter des gens à le suivre. Les personnes ont senti qu’il a rendu Dieu proche d’elles et elles ont désiré sa présence. Elles ont senti que la proximité de Dieu pouvait être source d’angoisse, mais qu’en Jésus, elle redresse miséricordieusement : Dieu est saint et miséricordieux.
Aujourd’hui, ce qui fait peur, c’est à mon avis l’absence de Dieu. Les êtres humains vivent dans l’oubli de Dieu. Dieu ne joue plus aucun rôle dans leur vie. En général, cela se passe bien, du moins aussi longtemps que tout va bien pour eux. Ce n’est que lorsque surgit une crise ou que l’on n’arrive plus à tout maîtriser que de sombres peurs remontent des tréfonds de l’âme.
Qui rapproche les êtres humains de Dieu, le Saint et Miséricordieux ? N’est-ce pas notre tâche ? Oui et non. En réalité nous n’en sommes pas capables, parce que nous sommes nous-mêmes trop chargés de fautes, comme individus et comme Église. Mais nous pouvons parler de Jésus, qui nous a saisis et rapprochés de Dieu, le Saint et le Miséricordieux. L’amour de Dieu peut alors chasser l’angoisse. Le pas de trois de Dieu commence alors à agir, comme il y a 300 ans chez les premiers méthodistes.
Patrick Streiff, évêque
Traduction Frédy Schmid
Extrait de l’agenda de l’évêque
- Pour mai : 29.04 - 7.05 : Conseil des évêques, Berlin ; 14 – 22 : Table connexionale et Fonds pour la formation théologique, Nashville, USA ; 28 – 31 : Conférence annuelle Autriche, Vienne.
- Pour juin : 4-7 : Conférence annuelle Républiques tchèque et slovaque, Bratislava, SK : 18-21 : Session partie Suisse et Conférence annuelle Suisse-France-Afrique du Nord, Aarau ; 25-6.07 : Conférence annuelle Pologne, Ostrada, PL et visites de circuits en Pologne.