Mémorandum Robert Braesch (1944-2008) par Jean-Jacques Fahrer
Je vais vous préparer une place (Jn 14.2)
Ce verset était le thème du message de J.-P. Waechter lors du culte d’adieu à notre ami Robert Braesch qui nous a quittés pour l’éternité. Gloire à Dieu pour ce qu’il était pour nous tous !
Robert était le benjamin d’une fratrie de cinq enfants. Il a vu le jour le 24 juin 1944. Dès sa naissance, sa santé s’est révélée chétive : Robert a vécu tout au long de sa vie avec une insuffisance cardiaque. Il a d’ailleurs été l’un des premiers patients à être soigné « à la pénicilline » à l’hôpital de Colmar.
Pendant une vingtaine d’années, il a occupé un poste de serveur dans un établissement de l’île de beauté, « en Corse » dirigé par une de ses cousines.
Puis dans les années 80, il est revenu vivre à Metzeral auprès de sa mère, à qui il tiendra compagnie jusqu’au décès de celle-ci, au Foyer Caroline, où ils avaient élu domicile quelque temps auparavant.
À l’heure des épreuves, Robert se tournera vers Jésus-Christ et le confessera comme son Seigneur de multiples manières. Il apprendra ainsi à accepter sa situation nouvelle, ainsi que ses limites, sans jamais perdre confiance.
Longtemps, Robert a « prêté main-forte » au personnel du Foyer Caroline. Il a aussi confectionné de la marqueterie et divers « petits tableaux » qu’il vendait pour la mission de Betty Fritsch et le soutien à Olivier Pfingstag.
Il a aussi fait partie de l’équipe des bénévoles de la Librairie Certitude qu’il affectionnait beaucoup. Très souvent, il se portait volontaire pour remplir les brèches dans le programme. Nous perdons en lui un être qui nous était cher et un très bon collaborateur.
Mais surtout, Robert nous laisse aussi des poèmes de grande valeur qui témoignent de la profondeur et de l’authenticité de sa foi personnelle. Combien de fois avons-nous pu apprécier et profiter de son talent de poète lors de nos cultes et diverses fêtes. Dieu en soit loué !
Nous rendons grâce au Seigneur pour la plénitude de vie de Robert où la grâce de Dieu a été à l’œuvre.
Heureux dès à présent les morts qui meurent dans le Seigneur. Oui, dit l’Esprit, afin qu’ils se reposent de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent (Ap 14.13).
Ce n’est pas mourir !
Robert Braesch
Se dépouiller de ce corps de péché,
Qui ne peut plus guérir,
De sa laideur, se sentir délivré,
Non, ce n’est pas mourir !
Les maux de ce monde, abandonner
Et heureux de partir,
Assuré d’être accueilli, pardonné,
Non, ce n’est pas mourir,
Arriver, enfin, au port souhaité
Et cesser de souffrir,
Entrer pour toujours dans le ciel, dans la paix,
Non, ce n’est pas mourir,
Découvrir du Christ l’extrême beauté,
Et la voir resplendir,
La contempler pendant l’éternité,
Non, ce n’est pas mourir !