C'était la seule façon !
Il fallait que le Christ souffrit (Lc 24.46b)
L'envie vous a-t-elle un jour prise de vous «disputer» avec Dieu et de contester sa justice «Mais pourquoi, Père as-tu permis que Jésus, ton fils innocent, soit puni cruellement à la place de?»
Lorsque je regarde un film, je ne supporte pas qu'un innocent soit victime d'une erreur judiciaire. Je ne supporte pas que les coupables soient libres de continuer leurs exactions et que quelqu'un risque de porter le chapeau à leur place. Horreur ! Si nous essayons de comprendre la signification de l'horrible mort de Jésus sur la croix, nous pouvons devenir très agité. Je me disais: «Ce n'est pas juste! Pourquoi a-t-il donc fallu la croix? N'y avait-il donc aucun autre moyen dans les ressources insoupçonnées du Conseil Divin ? Jusqu'à ce que dans un moment d'intimité avec le Seigneur, il me dise: «Non! C'était la seule façon!»
Pierre, un des disciples du Seigneur, a eu une lutte semblable en cherchant à comprendre les desseins de Dieu. Il savait que Jésus était «le Christ de Dieu» (Mc 8.29), mais il a repris Jésus quand celui-ci a commencé à enseigner qu'il souffrirait, qu'on le tuerait et qu'il ressusciterait (Mc 8.31-32). Pierre ne pouvait accepter qu'une telle injustice arrive au Christ sans péché. En réponse, Jésus a repris Pierre parce que sans le savoir, il avait exprimé un point de vue satanique. Il pensait comme un homme pense, pas comme Dieu pense. Plus tard, dans le livre des Actes, nous retrouvons un Pierre transformé, non par ses regrets, sa tristesse et son amertume de ne pas avoir été à la hauteur, mais transformé par la puissance de la repentance, l'expérience de l'amour qui surabonde, un Pierre rempli de la puissance de l'Esprit, saisissant la pensée de Dieu par-delà la sienne.
C'était la seule façon! Christ a payé une dette qui n'était pas la sienne pour annuler une dette que nous ne pouvions pas payer.
Il n'y avait pas d'autre façon pour lui de nous sauver.
L'avez-vous remercié aujourd'hui?
Le pardon de Dieu est gratuit. J'étais trop pauvre pour l'acheter et Dieu trop riche pour le vendre (Henri HEINE).
La croix révèle le coeur de Dieu pour les perdus.
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Seigneur, tu es venu sauver non des justes mais des perdus. J'étais perdu et voilà que tu me révèles ta justice au travers d'un innocent cloué sur une croix.
Seigneur, j'étais trop pauvre pour acheter ton pardon. Tu étais trop riche pour me donner l'acquittement et puis plus rien. Ta grâce m'a donné tes vraies richesses : l'amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi. Ton Esprit de sainteté est venu habiter en moi. Esprit du Père et du Fils.
O Père, toi qui es tout l'amour donné, donné en premier lieu à ton Fils Jésus puis manifesté à tous les hommes, je viens à toi !
O Jésus, toi qui es tout l'amour reçu, reçu du Père pour nous permettre de retrouver notre dignité de fils et fille de Dieu, je crois en toi !
O Saint-Esprit, toi qui es toute la force de cet amour entre le Père et le Fils, je te loue parce que tu viens répandre cet amour bouleversant dans le coeur des croyants. J'étais perdu, vide de toi et me voilà à présent à vide : tu as pris ce qui me séparait de toi. Me voilà à présent avide de ta présence, avide de reconnaître le mouvement de ton Esprit dans la communauté de foi.
Je voudrais bien ne fêter que Pâques, mais le règne de la grâce a véritablement commencé à la croix, où Christ a triomphé de tout ce qui s'oppose à Dieu : le péché, la mort, Satan et ses anges.
Ami, certains domaines de ta vie sont peut-être encore en état de restauration, mais Dieu ne cessera jamais de t'aimer et de continuer son oeuvre de grâce.
Alors dans le respect d'un don si précieux, dépouille ton coeur de tout autre ornement que la croix de Jésus et adore en silence l'auteur d'un si grand salut.
Jésus, tu es le chant de mon coeur !
Claire-Lise MEISSNER-SCHMIDT