Attente
Patrick Streiff, évêque
Enfant
Quand j’étais enfant, j’attendais plein de joie le temps de l’Avent. Il y avait quelque chose de mystérieux dans l’air. Nous étions remplis d’espérance. Nous avions le temps pour des choses spéciales. Avec ma mère, nous préparions des biscuits de Noël. Rien que la pâte fraîche sentait déjà bon. Les premiers biscuits, nous ne les recevions que le soir de Noël. Du coup, il y en avait d’autant plus après, parce nous, les enfants, ne voulions pas qu’ils deviennent rances.
Adulte
En tant qu’adulte, le temps de l’Avent m’irritait. Tout le monde était stressé. La décoration de Noël emplissait les vitrines déjà depuis le mois de novembre. Il n’y a que le business qui les intéresse ! Autant que possible, j’ai évité d’aller faire encore de gros achats en décembre.
Pasteur
En tant que pasteur, il y a eu pendant ma première année tant de fêtes d’Avent et de Noël que je ne savais plus quoi dire de neuf, parce que plus ou moins les mêmes personnes revenaient à la plupart de ces manifestations. La deuxième année nous avons fêté moins souvent, mais d’autant plus consciemment. D’ailleurs, j’aurais de loin préféré célébrer Pâques, la fête de la Résurrection, avec encore plus d’intensité. Mais là, trop de gens étaient partis pour le long week-end.
Évêque
Et en tant qu’évêque ? Ah, quel bonheur ! Plus on se rapproche de Noël, moins il y a de rendez-vous et de voyages. Le rythme de la vie devient plus calme. J’ai plus de temps pour l’essentiel et pour les personnes que j’aime. Et je prépare de nouveau des biscuits de Noël avec ma femme.
Patrick Streiff, évêque
Traduction : Frédy Schmid
Calendrier pour décembre : 3-10 : Groupe de pilotage pour le travail théologique francophone, Abidjan, Côte d’Ivoire ; 16-19 : Pastorale, Russie, Bulgarie