Une réalité qui dépasse toutes les fictions!
Arrivée devant mon poste de télévision en plein milieu d'un film de science fiction, je décide d'en regarder un petit bout pour me changer les idées avant d'aller me coucher. La fiction n'est pas ma "tasse de thé": la réalité des souffrances de ce monde me suffit amplement, et parfois elle semble dépasser tous les scénarios imaginables. L'idée, bien que surfaite, n'est pas inintéressante. C'est l'histoire de deux mondes qui essayent d'entrer en communication l'un avec l'autre, avec l'enjeu de savoir lequel est le plus évolué, lequel est le plus puissant. Quelle intelligence est première : celle des hommes ou celle de cette force qu'il faut identifier? Est-elle bienveillante ou hostile? Comment communiquer? A quoi ressemble-t-elle? Panique à bord du sous-marin: la "force" qui déclenche des cataclysmes entre en relation au travers des ordinateurs de bord. Les chercheurs décodent enfin ce qu'elle dit : "Je suis heureuse d'être là, de faire connaissance". L'effroi augmente : si la "force", manifestement plus puissante que l'homme est également douée de sentiment, alors que se passera-t-il si elle est contrariée, si elle se met en colère? Bien entendu, c'est ce qui arrivera.
L'intelligence conduit au pouvoir, la puissance induit la tyrannie. Le plus puissant devient intouchable, il dicte sa loi et cela ne peut qu'être désastreux pour les plus petits, les pauvres et les faibles. N'est-ce pas finalement ce qui nous met mal à l'aise lorsque nous évoquons la puissance de Dieu? Au fond de nous-mêmes, nous avons de la peine à croire qu'il est différent. Que son amour est premier. Qu'il est tout amour et rien qu'amour. Parce que nous avons beau chercher, nous ne connaissons personne comme ça. Le Psaume 147 fait cohabiter la puissance illimitée du Dieu Créateur: "C'est lui qui détermine le nombre des étoiles, et à chacune d'elle il donne un nom. Notre Seigneur est grand, son pouvoir est immense, sa science est infinie A la terre il envoie ses ordres et sans délai court sa parole Il lance sa glace en grêlons. Qui peut supporter sa froidure?" avec son affection sans faille pour l'être humain qu'il a créé, particulièrement lorsque celui-ci souffre dans sa vie: "Ceux qui sont abattus, il les guérit. Il panse leur blessures!"
Qui peut m'indiquer les dimensions du cosmos? Qui jugerait utile de donner un nom à chaque étoile? Et s'il le pouvait, qui estimerait plus important encore de devenir l'ami personnel de chacun?
Voilà peut-être pourquoi je ne suis pas impressionnée par la science fiction. Le Dieu en qui je crois a réalisé le scénario le plus fou qui soit : Créateur de tout ce qui est visible et invisible, d'une puissance que personne n'a jamais su égaler, d'une intelligence que personne ne peut sonder, il crée un être humain qui lui ressemble: il lui donne une force physique, mentale et spirituelle capable de grands projets, de grands sentiments et le laisse libre d'en user pour le bien ou pour le mal, alors que lui-même s'est limité à n'être qu'amour. L'homme aura besoin de prouver son autonomie, mais au lieu que ce soit la destruction, Dieu - désormais seul capable de rétablir la communication - se révèlera inlassablement au travers des hommes qu'il choisit.
Pour finir, il envoie une partie de lui-même prendre forme humaine : Jésus, vrai embryon dans le sein d'une vraie mère, vrai enfant parmi tous les autres enfants de Nazareth, vrai homme à la destinée douloureuse, vrai Messie, et vrai Dieu que la mort même n'arrêtera pas. Comme dans ma fiction télévisée, je m'attends à ce qu'il pulvérise enfin tous ceux qui n'ont pas plié le genou devant lui, mais il n'en est rien. Il repart en soufflant son Esprit sur ses disciples. A la Pentecôte, Dieu envoie à nouveau une partie de lui-même, cette fois dans le coeur de celui qui croit. Au sein de ma fragilité, là où pourtant je peux si facilement le faire taire, l'étouffer, ne pas tenir compte de ce qu'il dit, douter de sa présence, douter de sa puissance. Il veut que je l'appelle Père, que je me considère comme son enfant, que je rende gloire à Jésus par ma vie, comme le fait l'Esprit en moi. Dernière folie: Il me donne une seconde famille, l'Église. Ensemble nous sommes ses yeux, ses mains, ses bras. Si seulement nous étions comme lui, tout amour. Car sans notre amour, qui croira encore au sien?
Incontestablement, je n'ai jamais vu de fiction surpasser cette réalité d'un Dieu trois en un, Père, Fils et Esprit-Saint, si uni et heureux en lui-même qu'il fait de sa puissance un luxe et de sa douceur une nécessité.
Avec un tel Seigneur au plus profond de ma vie, tous les espoirs me sont permis, que dis-je l'espérance demeure pour cette nouvelle année, certitude que rien ni personne ne pourront jamais m'ôter: quels que soient le poids de mes fardeaux, le sérieux de mes problèmes et la gravité de mes maladies, ce Dieu des galaxies est assez puissant pour pourvoir à mes besoins et si tendre qu'il me remplira de sa paix!
Avez-vous cette même assurance?
Bonne et heureuse année en Jésus-Christ!
Claire-Lise MEISSNER-SCHMIDT