La vie de nos églises (2)

À la rencontre de nos frères et sœurs à St-Imier (CH)

Fabienne Lutton-Strasser


Le méthodisme prise et prône le connexionnalisme qui se traduit par exemple par des échanges entre communautés locales. Écho ici de la rencontre entre Muntzenheim et Saint-Imier.


Un appel avait retenti dans les cœurs avant que le projet d’aller à la rencontre d’une église de plus petite taille ne germe dans l’esprit du comité de l’EEM de Muntzenheim. Le contact établi avec la Béthania à St-Imier permit de donner forme à cette rencontre.

Une belle effervescence régnait tôt en ce dimanche 13 mai sur le parking de l’école de Muntzenheim, lieu de rendez-vous pour le bus qui allait nous convoyer vers le Jura Suisse. Après deux bonnes heures de route, nous avions atteint la commune de St-Imier, nichée dans un vallon et entourée de hautes montagnes, dans le canton de Berne. Le pasteur Théodore Paka avec les frères et sœurs suisses nous ont accueillis avec chaleur en nous proposant du café et des brioches tressées.


Culte

Le culte réunissant nos deux communautés débuta dans la bonne humeur et fut ponctué de nombreuses surprises. Un beau moment de louange animé par un accordéoniste talentueux, accompagné de plusieurs membres de sa famille au chant, à la trompette et au rétroprojecteur nous a permis d’exprimer notre joie au Seigneur. La chorale de la Béthania nous offrit avec brio quelques chants polyphoniques de leur répertoire.

La fête des mères célébrée en Suisse ce jour-là a occasionné un investissement particulier des enfants de l’école du dimanche qui ont interprété plusieurs beaux chants avant de remettre de jolis petits pots de fleurs confectionnés par leurs soins à toutes les mamans présentes.

Par monts et merveilles

Le pasteur Robert Gillet en charge du message prit exemple sur les montagnes environnantes pour illustrer sa prédication à l’aide de panneaux représentant quatre montagnes d’Israël : le Sinaï, Sion, Golgotha et Tabor. À l’aide de ces symboles, il nous expliqua la nécessité de gravir tour à tour les quatre montagnes, puis toutes ensemble afin de mener une vie chrétienne équilibrée.

Le mont Sinaï représentatif de la grandeur et de la sainteté de Dieu, nous rappelant la nécessité de nous reconnaître pêcheur et notre petitesse devant la grandeur de Dieu.

Le mont Sion, un appel à nous souvenir de la grâce infinie de notre Seigneur, sans laquelle, nous ne sommes rien.

Golgotha et la nécessité pour nous de toujours revenir à la croix en réponse au sacrifice d’amour de Dieu.

Tabor, un rappel de la Transfiguration de Jésus, nous poussant à rechercher toujours davantage une vie intime profonde avec notre Seigneur.


Alain Auderset

À la fin du culte, les Alsaciens ont convié toute l’assemblée à un apéro composé de spécialités de leur région : kougelhopfs et vin blanc d’Alsace.

Telle une fourmilière en œuvre, les dames de la Béthania, secondées par plusieurs forces masculines, ont dressé un magnifique buffet de salades diverses et variées, servies avec du jambon à l’os, spécialité locale. Les desserts et le café n’ont pas manqué avant l’intervention très attendue d’Alain Auderset, créateur de bandes dessinées et dessinateur de talent qui nous a apporté son témoignage de vie depuis sa rencontre avec le Seigneur. À l’appui, moult anecdotes à qualifier de vrais clins d’œil du Seigneur nous encourageant à vivre constamment avec le Seigneur et selon sa Parole Ne vous inquiétez de rien, mais en toutes choses remettez vos soucis….

Pour finir, Alain Auderset nous a proposé un large éventail de bandes dessinées et réalisations. Sur son site Internet, vous pourrez en apprendre davantage sur son parcours et ses ouvrages : www.alain.auderset.com

Sur le retour

Tour à tour, le Président de l’EEM de Muntzenheim Jean-Martin Herrmann et son homologue de la Béthania à St-Imier, Claudine Meyrat ont remercié tous ceux qui se sont investis pour la réussite de cet échange. Rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’année prochaine pour un accueil en plaine d’Alsace.

Avant de repartir, nous avons été conviés à un beau moment de détente autour d’un goûter appelé « les 4 heures ». Forts de cet échange fraternel, nous avons repris le chemin vers la France en nous remémorant les paroles du chant proclamé ensemble « Grandes et merveilleuses sont toutes tes œuvres, ô Seigneur notre Dieu tout puissant… ».