A l'occasion du 10e anniversaire de la Fondation Max HAVELAAR (Suisse), la Compagnie de la Marelle présente
MAX HAVELAAR
LE HOLLANDAIS DE SUMATRA
de Jean NAGUEL
avec André et Édith CORTESSIS, Gilles THIBAULT et Jean-Michel BRANDT, mise en scène: Gil PIDOUX
1842. Max HAVELAAR fait partie de l'administration coloniale néerlandaise en Indonésie. Habituellement, le poste qu'il occupe permet, en quelques années, de s'enrichir considérablement. Or, Max HAVELAAR refuse de suivre la voie toute tracée de l'exploitation des indigènes, de même qu'il refuse une loyauté au seul roi des Pays-Bas. Il entend être juste face aux populations qui dépendent de sa juridiction et quand les tensions deviennent conflit, il n'hésite pas à prendre parti pour les opprimés contre l'administration. « Naïf et sincère comme Don Quichotte, je cherchais le combat avec d'autant plus de rage qu'il était inégal. » L'histoire passionnante de celui qui a donné un nom au commerce équitable.
Les thèmes abordés dans la pièce sont la justice sociale, bien entendu, mais également la tolérance religieuse (Sumatra est à très forte majorité musulmane, l'administration coloniale évidemment chrétienne), la loyauté à des convictions fortes, sinon populaires, les choix d'une foi « au-delà » de l'éthique habituelle.
Le public rétribue librement les artistes à la sortie.
Voici quelques-unes des prochaines représentations :
FÉVRIER 2003
COLMAR : Foyer Hoffet, 2 rue Gustave-Adolphe, vendredi 7, 20h15.
MULHOUSE : Salle de la Fraternité, rue d'Alsace, samedi 8, 20h30.
MAIZIERES LES METZ : Salle des fêtes, jeudi 13, 20h15.
MARS 2003
STRASBOURG-KOENIGSHOFFEN : Église St-Jean Bosco, rue Virgile, mercredi 19, 20h15.
SOUFFELWEYERSHEIM : Église St-Luc, rue des 7-Arpents, jeudi 20, 20h15.
LINGOLSHEIM : Foyer Oberlin, mercredi 26, 20h15.
AVRIL 2003
MUNSTER : Foyer Emmaüs, samedi 5, 20h30.
Pour une liste détaillée, contactez :
COMPAGNIE DE LA MARELLE, ch. de la Chapelle 10, Vernand Bel-Air, CH-1033 Cheseaux-sur-Lausanne
"La Marelle" : pourquoi ? pour qui ? (par Édith CORTESSIS)
Troupe professionnelle créée à Lausanne en 1982, la Compagnie de la Marelle est héritière du « Théâtre à l'Église » qui l'a précédée. Le choix des textes est un enjeu important. La Compagnie de la Marelle cherche des pièces porteuses d'espoir, des pièces qui, comme l'étoile de Noël, mettent en route vers une promesse.
Elle souhaite ouvrir le débat sur les valeurs évangéliques avec des personnages vrais, qui ont leurs enthousiasmes, leurs doutes, leurs zones d'ombre, leurs attentes. Des personnages qui peuvent entrer en dialogue avec un large public, pas des personnages de publicité qui essaieraient de vendre la recette du bonheur.
Le texte joue un rôle médiateur qui permet à chacun de se situer dans une réflexion, aussi bien les artisans du spectacle que les individualités qui forment le public. On a rarement accès directement à Dieu, on passe par l'interprétation des textes bibliques, des événements de sa vie, des signes qui jalonnent nos parcours, une représentation théâtrale par exemple! Un des objectifs de « La Marelle » est de proposer cette médiation, de susciter une réflexion, d'amorcer une communication, sans oublier que le théâtre est aussi un jeu et une distraction.
Les personnages traités au cours de ces vingt années viennent de tous horizons : Jonas le personnage biblique modernisé, qui annonce la mort et sert la vie; Martin Luther KING, le leader noir américain, qui meurt comme le grain de blé de l'Évangile, pour semer la vie ; Rahab, la courtisane palestinienne qui participe au plan du Dieu d'Israël ; les personnages historiques comme Albert SCHWEITZER, les fictifs comme Jennifer, Sylvia et Élodie qui apprennent la solidarité; Karla Faye TUCKER, ce formidable petit bout de femme confronté au bien et au mal, à la responsabilité, la rédemption, la conquête de soi... et la peine de mort ; et puis tous les autres qui essaient « d'accrocher leur rêve à une étoile».
« La Marelle » propose un cheminement avec l'un ou l'autre de ces personnages qui conduise le spectateur à la compassion et à une meilleure connaissance de lui-même. Une fois le spectacle monté, la pièce appartient à tous ceux qui se laissent interpeller par elle.