Spécial Jean Calvin 09
Année Calvin oblige, les livres sur le réformateur français sont légion. Bref aperçu d’un ouvrage parmi d'autres.
Martin Luther et Jean Calvin, Contrastes & Ressemblances par Jacques Blandenier
Ce livre répond avec succès à l'incontournable question de la différence entre Luther et Calvin. Jacques Blandenier, longtemps responsable de formations d'adultes de la Fédération romande d'Églises évangéliques (FREE) a compris cette question et y répond longuement, et d'une manière très pédagogique. Chacun de ces hommes de Dieu a exercé une influence durable sur le monde par ses paroles et ses écrits. Par-delà leurs différences, ils se complètent mutuellement dans la mise en valeur du noyau de la foi chrétienne : la grâce seule (sola gratia).
Editions Je Sème & Excelsis, 303p., 15 €
Extraits de la préface
Luther et Calvin ont en commun l’expérience initiale d’une conversion vécue comme une issue à la conviction de péché qui les habitait. Ils refusent toute prétention humaine non seulement à apporter une contribution au salut, mais à choisir par soi-même de se tourner vers Dieu. Tous deux ont découvert dans la grâce manifestée en Jésus-Christ mort et ressuscité la libération ouvrant la porte à une vie et une éthique nouvelles. Tous deux ont cherché de tout leur cœur à communiquer le message biblique à leurs contemporains. Si les vérités que nous venons d’évoquer apparaissent comme des «lieux communs évangéliques», c’est à nos réformateurs qu’on le doit ! Car pour eux, il ne s’agissait pas d’une redite classique, mais d’une découverte novatrice, audacieuse.
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Héritier de ces deux géants, le protestantisme évangélique bénéficie de cette complémentarité enrichissante et a tout intérêt à la conserver ou à la retrouver. En nous souvenant que, si nos deux réformateurs ont interprété de façon différente le même message en raison des contextes différents de leur vécu, à plus forte raison cela doit-il être le cas pour nous qui vivons dans un monde qui a profondément évolué depuis cinq siècles.
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L’objectif de ces pages n’est certes pas d’inciter à une vision partisane, qu’elle soit luthérienne ou calviniste, ni d’idéaliser ces deux serviteurs, ni non plus de mettre avec complaisance le doigt dans la plaie de la rupture dramatique avec l’Église catholique du XVIe siècle, mais de mener à une meilleure prise de conscience de la richesse de notre héritage aux multiples facettes. En sorte que nous puissions dire, avec nos pères dans la foi : SOLI DEO GLORIA, à Dieu seul la gloire !