LE MONDE EST MA PAROISSE
CUBA À BICYCLETTE
Les pasteurs de Cuba se sont vus doter de 400 vélos 4/4, 16 vitesses, d'origine chinoise, pour mieux remplir leur mission.
"Un pasteur à pied peut se rendre dans un poste missionnaire. Un pasteur muni d'une bicyclette peut se rendre dans deux ou trois postes missionnaires", a dit l'évêque Ricardo PEREIRA DIAZ de l'Église Méthodiste de Cuba. "Ces bicyclettes ressemblent à une graine, à une graine qui portera beaucoup de fruit et nous aurons beaucoup de postes missionnaires suite à cela."
Par ce geste, les pasteurs sont encouragés à poursuivre de plus belle l'évangélisation de l'île: "Je voudrais que nos pasteurs missionnaires puissent aller de l'avant", a dit l'évêque FOX. "Je veux leur donner des vélos pour qu'ils puissent aller plus vite et en faire encore plus pour le Seigneur Permettez-nous de continuer à travailler ici", a ajouté l'évêque PEREIRA. "Nous allons rester ici jusqu'à ce que tout Cuba appartienne à Jésus-Christ. J'ai demandé cela. Le Seigneur fait de nous des gens très heureux."
Dans un pays comptant environ 600 000 chrétiens pratiquants sur une population de 11 millions, il faudra un certain temps pour atteindre l'objectif cité par PEREIRA. Mais l'évêque FOX indique que l'Église Méthodiste a doublé ces deux dernières années ses effectifs (16 000 membres de plus).
Des générations entières, nées après l'arrivée au pouvoir du dictateur Fidel CASTRO en 1959, ont grandi dans un état officiellement athée.
En 1991, la constitution cubaine a subi une révision, faisant du pays un état laïc; à ce jour, les restrictions d'ordre religieux sont en nombre réduit.
L'évêque FOX veut retourner à Cuba un jour et vérifier où en sont les vélos. "Le jour où nous reviendrons, nous espérons que les pneus auront été usés", a-t-il dit. "Nous voulons que ces vélos servent". Après ça, nous dirons donc que non seulement les pieds des évangélistes sont beaux, mais encore les boyaux de leurs bicyclettes (cf. Ephésiens 6.15).
Rencontre d'Églises Méthodistes partenaires en Europe
80 méthodistes de 25 pays européens se rencontraient du 18 au 21 janvier 2002 à Budapest. L'Église Méthodiste Hongroise les accueillait, mais c'était la Commission pour la Mission et la Diaconie de l'Église Évangélique Méthodiste (EEM) de New York qui avait organisé la rencontre. 25 jeunes et 25 femmes s'étaient rencontrés un jour auparavant pour une pré-conférence.
Les participants ont eu des échanges très riches à propos de la collaboration en cours des Églises Méthodistes en Europe. Les rencontres revêtent une importance particulière parce que, tant dans la direction que parmi les collaborateurs et collaboratrices des Églises (par exemple, en Italie et Portugal), on assiste à un changement de génération. Les participants ont aussi pris conscience qu'ils se connaissaient peu les uns les autres et que nos Églises travaillaient dans un environnement différent selon l'endroit.
Dans de courtes interventions, les sujets suivants ont été abordés: "la foi chrétienne et la sécularisation", "être chrétien dans un contexte multireligieux", " e rôle de l'Église dans la résolution de conflits" et "essors missionnaires en Europe". Il en ressort très nettement que dans les cultures les plus diverses, l'Évangile touche les gens. Le message n'est pas attaché à une culture quelle qu'elle soit. Mais on change une fois qu'on reçoit le message.
L'Église doit se concentrer sur sa compétence principale: "Vivre en présence de Dieu de la présence de Dieu". Le nouveau réveil religieux en Europe, n'est pas initié par l'Église. Les Églises doivent apprendre à aborder correctement ce phénomène. On ne nous demande pas de conseils moraux, mais l'expérience de la proximité de Dieu.
Les responsables de la Commission pour la Mission et la Diaconie voulaient avant tout traiter du respect mutuel dont les partenaires dans la Mission doivent faire preuve, de la nécessité de percevoir la diversité de leurs voix et de leurs besoins et de se compléter les uns les autres en tant que partenaires.
Il s'est révélé que l'Église Évangélique Méthodiste (EEM) en Europe se présente comme un réseau de gens aisés et de gens démunis. D'une part, les Églises ont des infrastructures de poids (des maisons, du personnel, des institutions autonomes, des moyens financiers, etc.) et d'autre part, elles manquent de moyens pour élaborer des infrastructures ou pour subsister.
Les communautés connaissent manifestement une croissance plus forte dans des situations de pénurie. On doit mettre en évidence que leur développement en Europe centrale, en Europe de l'Est et dans les Balkans dépend du soutien financier des Églises riches. Les contributions portent sur les salaires des collaborateurs/collaboratrices et sur l'aide à la mise en place d'une infrastructure (frais de conférence, dépenses pour l'enseignement, rénovation des bâtiments avant leur délabrement, etc.). Ici, on demande de l'information et de la solidarité. Le fonds "Mission en Europe" qui se trouve sous la responsabilité du Conseil Européen des Églises Méthodistes est l'aide appropriée pour renforcer la solidarité des Églises Méthodistes en Europe.
Les communautés formées de groupes ethniques grandissent, avant tout dans les plus grandes villes de l'Europe : communauté noire du Ghana, communauté coréenne, congolaise, etc. La question de l'intégration ou de la ségrégation a été posée. Pouvons-nous être le corps du Christ, si nous créons des communautés représentatives seulement d'une culture, d'une génération, d'une forme de culte et que nous nous en contentons ? Le corps du Christ embrasse le tout. Où cette unité-là transparaît-elle chez nous?
Les Églises Méthodistes sont une minorité dans tous les pays de l'Europe. La Connexio entre ces minorités renforce l'identité et sert d'encouragement mutuel. La participation de 25 jeunes a influencé favorablement la conférence (Heinrich BOLLETER, évêque).
JP Waechter