“Trois règles simples”, par Patrick Streiff, évêque
« Cherchez le SEIGNEUR et vous vivrez » lançait déjà le prophète Amos aux gens de son temps. Cet appel allait de pair avec l’exhortation à chercher le bien et non le mal. Ces paroles bibliques fournissent le thème de la Conférence centrale, complété par le sous-titre « la voie méthodiste ». Qu’y a-t-il de particulièrement méthodiste à citer la Bible ?
Les méthodistes, et à leur tête John Wesley, ont aimé citer la Bible. Wesley voulait attirer l’attention sur des règles bibliques fondamentales très simples qui devaient marquer la vie. Et c’est ainsi que, en s’appuyant sur les paroles d’Amos et des textes similaires tirés des Psaumes et des épîtres du Nouveau Testament, il a donné aux méthodistes trois règles simples de vie :
- Ne pas faire le mal
- Faire le bien
- Demeurer dans l’amour de Dieu (faire usage de tous les moyens de grâce mis à notre disposition par Dieu)
Dans ses « règles générales », Wesley a complété ces trois règles simples par de nombreux exemples concrets, exactement comme l’avait fait Amos 2 500 ans plus tôt. Il y a quelques années, la Conférence centrale a adapté les exemples concrets de Wesley à la situation de la société d’aujourd’hui et publié les « Lignes directrices pour un style de vie responsable ». Les lignes directrices (voir sur le site Internet *) incitent à un examen de soi et à la mise en pratique au quotidien. Les trois règles sont simples. Les appliquer est un défi.
Ce qu’il y a de « méthodiste » dans ces règles bibliques fondamentales, c’est que Wesley entendait les exercer et les appliquer de manière disciplinée et conséquente. Toutefois, il a maintes fois prévenu que les deux premières règles mènent à l’obstination et à l’arrogance morale, si la troisième (« demeurer dans l’amour de Dieu ») n’est pas également exercée. Faire usage des moyens par lesquels Dieu nous fait connaître sa grâce reste essentiel tout au long de la vie. Certains d’entre eux peuvent être pratiqués à titre privé (p.ex. La prière, l’étude de la Bible), d’autres ne peuvent l’être qu’en communauté (p.ex. le culte, la Sainte Cène). Les communautés méthodistes doivent être des lieux où les êtres humains peuvent faire l’expérience de l’amour de Dieu – d’abord pour eux-mêmes et ensuite pour œuvrer au bien dans le monde.
Patrick Streiff, évêque
Traduction : Frédy Schmid
Le document est sur le net : http://ueem.umc-europe.org/ueem/FONDEMENTS_SERMONS,_RÈGLES_ET_PRINCIPES_files/vieresponsable.pdf