De la rupture d’anévrisme à la guérison
Charlotte Ango
La rupture d’anévrisme concerne entre 5000 et 6000 personnes chaque année en France. Cet accident peut entraîner des séquelles importantes. Charlotte Ango, membre de l’église Peniel de Colombes, en a été victime, mais s’en est miraculeusement remise. Témoignage.
J’ai subi un accident cérébral (rupture d’anévrisme) le 23 octobre 2011 au culte. Ce jour-là, comme à l’accoutumée, le groupe musical se retrouvait vers 8 h 30 au culte. Après avoir installé les instruments de musique, nous entamions notre adoration.
Trou noir
Tout à coup, j’ai senti traverser dans mes yeux un noir indescriptible. Je me suis sentie comme dans des ténèbres. À cet instant précis, je ne me souviens plus de rien jusqu’à ce que je me retrouve dans le véhicule des pompiers. Je pouvais tout juste ouvrir les yeux et donner aux pompiers mes coordonnées. Par la suite, inconsciente, je me suis retrouvée successivement à l’hôpital Louis Mourier de Colombes et à Henri Mondor à Créteil.
Diagnostic
Étant donné la gravité de l’accident je devais absolument subir l’intervention chirurgicale en moins de cinq heures. Mais là encore, le Tout-Puissant était là pour veiller sur moi. L’opération aura lieu au-delà des cinq heures requises normalement, c’est-à-dire le lendemain. Elle a naturellement pris énormément de temps, mais tout s’est déroulé dans de très bonnes conditions par la grâce de Dieu, sous le regard bienveillant de mon Dieu et mon Sauveur.
Présence
Avant de me retrouver au bloc opératoire, j’ai vu de mon lit des frères et sœurs venus me soutenir et me réconforter. Dans la soirée du lundi 24 octobre 2011, je me suis réveillée en salle de réanimation appareillée de tuyaux, des diodes et de tout un équipement pour contrôler l’état de mon cerveau et surveiller ses réactions post-opérationnelles. Vu l’effet apaisant de la morphine, je n’ai pas trop ressenti les douleurs.
Visites
Chaque jour, infirmières, filles de salle et de soins et médecins se succédaient à mon chevet pour accomplir des actes médicaux. À chaque visite, les chirurgiens étaient accompagnés de médecins stagiaires qui écoutaient leurs explications sur le déroulement et l’évolution de la maladie. Ils étaient tous émerveillés et dans l’admiration de voir comment les choses se passaient. Ce ballet impressionnant dura un mois. Je n’oublierai pas non plus toutes ces visites que je recevais de l’église. Tous les jours, des frères et sœurs venaient me soutenir par leurs prières et leurs exhortations. Les pasteurs Waechter ainsi que les prédicateurs eux aussi par leurs visites m’ont témoigné très sincèrement leur amour et leur compassion dans cette douleur. J’en ai été touchée.
Contraste
Dans la salle de repos et de soins, j’ai vu également d’autres patients traverser la même épreuve que moi mais mourir sous mes yeux. Voir des êtres humains mourir autour de soi dans ces conditions est effrayant, je l’avoue. Et je mesure avec beaucoup de recul l’immensité de l’amour de Dieu pour moi.
Éclaircissements
Quelques semaines après, un médecin venait de temps à autre contrôler la fluidité du liquide qui irriguait mon cerveau et le nettoyer. À un moment donné, il constate l’opacité du liquide et, au cas où la couleur du liquide demeure opaque, m’informe de la nécessité d’une autre opération pour y placer un drain à vie. J’avoue avoir eu vraiment peur à l’idée de devoir repartir au bloc. Mais m’étant ressaisie, j’ai demandé au Seigneur Sa grâce pour ne pas en arriver là. J’ai dit ceci au Seigneur : « Seigneur Tu ne vas pas permettre ça ». Et là un autre miracle s’opère. Quelque temps plus tard, le médecin constatera que le liquide s’était éclairci. Il dit : « Voilà ! C’est bien, le liquide est redevenu clair. L’opération n’est plus nécessaire ».
Douleurs
Par la suite, les choses se sont déroulées comme de coutume. L’on m’a fait faire des exercices physiques, psychiques routiniers avec des questions pour voir la réaction de mon cerveau et ma mémoire. Mais les douleurs se sont intensifiées au fur et à mesure que l’effet de la morphine s’estompait. J’avais quelques fois tellement mal que je pleurais. Il fallait constamment faire appel de jour comme de nuit aux infirmières pour m’aider à me relever ou me retourner. C’était très éprouvant physiquement.
Progrès
Tout doucement, ma guérison s’est mise en place : malgré les douleurs, ma santé s’améliore. Je pouvais me lever, marcher et faire des tours. Difficilement mais j’y arrivais. Et c’est ainsi qu’un mois après l’opération les médecins ont jugé bon de me renvoyer à la maison.
Sortie sans séquelle
Le jour de ma sortie définitive, l’assistance sociale informée de ma situation m’a dit ceci : « Il parait que vous étiez à l’église quand cela vous est arrivé ». J’ai répondu oui. Elle me dit à cet instant que « vraiment votre Dieu était là ce jour-là ». Et elle ajouta ceci : « Il faut continuer à le prier parce que de cette maladie en général on n’en sort pas indemne comme vous. Soit on meurt, soit on s’en sort mais comme un légume ». Par ailleurs, les autres médecins que j’ai rencontrés par la suite ont tous été étonnés de me voir complètement guérie et sans séquelle. Le dernier médecin que j’ai rencontré à qui j’ai raconté cette maladie m’a dit ceci : « C’est simplement merveilleux, Madame Ango, est-ce que vous savez que vous êtes une miraculée ? » Et je lui ai dit : « Oui je le sais ». Et elle ajoute : « Retournez à l’église, priez votre Dieu et chantez pour Lui ».
Guérison notable
Aujourd’hui, 9 mois après, je me porte à merveille. J’ai quand même dû honorer d’autre rendez-vous à l’hôpital pour le verdict final. J’ai subi une IRM pour constater la guérison. À cette occasion et pour la première fois, le médecin m’a fait voir sur des clichés l’état de mon cerveau avant et après l’opération. Ce que j’ai vu était effrayant : sur le premier cliché, mon cerveau était complètement submergé de sang. Et sur l’autre, mon cerveau était complètement débarrassé de sang et très clair.
Étonnement
À la vue du deuxième cliché, le médecin était émerveillé de constater le contraste entre les deux radios : « c’est génial » ! Il confirme la disparition de l’hématome et m’autorise à reprendre mes activités comme avant.
Conclusion
Après l’épreuve difficile que j’ai vécue, je puis affirmer que :
Notre Dieu FORT et plein d’Amour n’abandonne jamais ses enfants (Ps 46.1).
J’ai mesuré également l’immensité de ses grâces envers nous.
J’ai appris aussi dans cette épreuve qu’il faut demeurer dans Sa maison et le servir. Je rends grâce à Dieu.