pasteure au Chili
Samuel Lauber
pasteur
Pendant une période de 10 ans, le pasteur Samuel Lauber a eu le plaisir de siéger à la Commission de la Mission extérieure alors présidée par le pasteur P. Siegfried. Il est resté en relation avec bien des missionnaires, dont la pasteure Lorna Barra, pasteure de l'EEM au Chili. Avec son épouse, le pasteur S. Lauber nous rend compte de leur rencontre du 15 octobre 2004.
L'Église Méthodiste au Chili a débuté en 1874, par le ministère de William TAYLOR, qui a été un globe-trotter méthodiste de l'Évangile. Il était originaire des USA - c'est donc le méthodisme épiscopalien qui s'est implanté au Chili.
Ce n'est qu'en 1969, suite à l'élection d'un évêque, que l'Église Méthodiste est parvenue à son autonomie. Elle compte en 2004 environ 10 000 membres, 130 églises - communautés locales et 80 pasteur (e) s, dont 15 femmes.
Nous apprenons qu'en 1910, l'Église Méthodiste de Pentecôte s'est constituée au Chili suite à la séparation pour raisons charismatiques. En 2004, une réconciliation entre les deux Eglises a eu lieu et une partie de celle-ci coopère dorénavant avec l'Église Méthodiste Épiscopale établie depuis 1874.
L'actuel évêque est le pasteur Pedro Grandon, très préoccupé par l'évangélisation. Lorna Barra nous dit qu'il s'efforce de rendre visite à chaque église une fois par an. L'Église Méthodiste développe - en dehors de l'activité cultuelle (cultes, études bibliques, écoles du dimanche, chant choral) un travail parmi les indigènes (les Mapuche au sud et les Aymaras au nord), la formation scolaire, les jardins d'enfants, la formation professionnelle des adolescents, une école d'agriculture dans le désert destinée aux Aymaras. Cette école compte actuellement 150 élèves dont l'âge est de 14 à 18 ans.
L'emblème de l'Église Méthodiste est la croix et la flamme, sur fond de fleur nationale, le Copihüe.
La Conférence Annuelle (CA) se réunit tous les deux ans. Ceci est dû aux immenses distances de ce pays, soit 4 300 km du Nord au Sud, mais ne formant qu'une mince bande de terre de l'Ouest à l'Est entre l'océan et la Cordillère des Andes.
L'Église Méthodiste du Chili est autonome en ce qui concerne la rémunération des pasteur (e) s. Elle pratique la « connexion », c'est-à-dire le système de la Caisse Centrale, ce qui permet une rémunération équitable. Le Chili connaît un système d'assurances sociales et de retraite. Les pasteur (e) s y sont affilié (e) s.
L'Église est reconnaissante d'être soutenue pour ses projets spéciaux par des missionnaires. Elle apprécie le soutien des Eglises des USA, de Grande Bretagne et de Suisse.
Lorna Barra nous dit, quant à sa personne, qu'elle est issue d'un milieu indifférent, de souche catholique non pratiquante. Au cours de son adolescence, elle a eu un contact avec une jeune femme de l'Église Méthodiste pentecôtiste et a chanté alors à la chorale par amour du chant. Ainsi s'est ouverte pour elle la voie de l'Évangile.
Pendant 5 ans, elle était active dans une de ces Eglises. Elle constatait cependant, que dans cette dénomination la femme se trouvait en quelque sorte au second rang - elle est habilitée à faire la cuisine, à servir à table et à s'occuper du ménage, mais elle n'est point autorisée à prendre la parole au sein de la communauté, ni à enseigner.
Lorna adhère donc à l'Eglise Méthodiste. La voie vers le ministère pastoral lui est ouverte. Pendant 4 ans, elle fait des études à la faculté de théologie commune aux Eglises luthériennes, presbytériennes, méthodistes et autres dénominations.
Lorna s'occupe actuellement de deux communautés à Santiago de Chile, la capitale, qui compte 4 millions d'habitants. Dans l'une des églises, les cultes sont fréquentés par une centaine de personnes, dans l'autre, ils sont une cinquantaine à se réunir, à écouter la Parole du Christ et à adorer Dieu.
Elle a été invitée à faire un stage de 10 mois au sein de l'EEM en Suisse, ce qui l'a obligée, elle qui est de langue espagnole, à apprendre et à pratiquer l'allemand - langue qu'elle possède bien.
Nous souhaitons à Lorna un ministère béni et heureux à la gloire du Christ Jésus.