Courrier des lecteurs
Suite à la méditation proposée en février (N°83) par Raymond R. Newell (La Chambre Haute) « Appeler le Seigneur »
Je suis étonné de trouver dans cette page un concept totalement papal !
Je ne crois absolument pas que le Christ fonde SON ÉGLISE sur un homme pécheur aussi faillible que Pierre (Je ne fais pas ici le procès de Pierre.- Ce disciple servira Son maître, jusqu'à la mort !)
La pierre (ou plus précisément) le ROC dont il est question, ne peut être que le Christ lui-même!
Jésus répond à la déclaration officielle faite par Pierre : «Tu es le Christ, le Fils du Dieu Vivant.» C'est sur cette Vérité éternelle qu'est bâtie l'assemblée de Dieu, l’Église de Jésus Christ; et non l'église de Pierre !
La solidité de l'assemblée du Seigneur repose sur le Christ, le Fils du Dieu Vivant, et non sur Simon Pierre.
Que cet apôtre reçut les clefs ne signifie pas qu'il a reçu une autorité particulière, sinon celle d'être "l'ouvreur" des portes de l'assemblée terrestre.
Les Actes des apôtres nous montrent un Simon Pierre bien en dessous de ce que l'on peut attendre d'un roc, - sur lequel tout homme sage bâtira sa maison. Bâtir sur Simon Pierre...? C'est confier sa vie à un "caillou" battu par les torrents de la vie! Cette construction, serait bâtie sur du sable (plus ou moins grossier, toutefois, du sable !)
Le solide fondement demeure : Jésus le Christ !
Lui est le roc!
Jean Lafitte (47)
Réponse de la rédaction
L’Église repose sur le fondement principal du Christ et nul ne peut lui contester l’hégémonie sur son peuple. Ce peuple se bâtit à l’image d’un édifice. Jésus-Christ en est la pierre principale et les croyants jouent le rôle de pierres vivantes sur la base de leur confession de foi. L’apôtre Pierre a confessé un jour la messianité de Jésus : tu es Pierre (petite brique) et sur ce Rocher (Jésus-Christ, rocher des siècles) je bâtirai mon Église contre laquelle la mort ne pourra rien (Mt 16.18). Sur la base de sa profession de foi, il s’est vu confier un rôle de choix dans le démarrage de l’Église : il ouvrira la porte du Royaume à ses congénères juifs le jour de la Pentecôte (Ac 2), ensuite aux Samaritains (Ac 8) et enfin aux païens dans la personne du centenier romain Corneille (Ac 10). En dignes héritiers de la Réforme, nous ne croyons pas en la succession apostolique. Notre conviction est nette et claire : tout croyant, pour peu qu’il confesse la seigneurie de Jésus-Christ apporte à son tour une pierre déterminante à l’édification du corps du Christ au cours de sa génération. Puisse-t-il en être ainsi!
Légende de l’illustration : le « Christ Mourant » de Antoine Schmitt, 2006