Entretien avec la conductrice de la classe méthodiste Sion, Mme Anne-Marie Gadji-Otili
Philomène Ekissi (PE) : Pourquoi avoir appelé votre classe « Sion»?
Anne-Marie Gadji-Otili (AMG) : Nous avions au début le choix entre « Israël » et « Sion » et c’est le nom « Sion » qui a reçu l’approbation de tous. En effet si je me réfère à l’encyclopédie libre Wikipédia, le mont Sion est une montagne située au Sud de la vieille ville de Jérusalem. Dans la Bible, Sion désigne à la fois la ville de Jérusalem et, par extension, tout ce qui personnifie la présence et la bénédiction de Dieu. Sion est donc l’emblème de tout lieu qui bénéficie de la présence divine. Et nous avons voulu que cette classe soit, en plus du culte dominical, le lieu où chaque membre vient vivre avec ses frères et sœurs la présence de Dieu et rentre chez lui avec les bénédictions qui le fortifient dans sa marche avec le Seigneur.
PE : Quelles ont été les motivations à l’origine de la création de la classe Sion ?
AMG : En septembre 2011, alors que nous étions à Paris-Laumière, une seule classe était active. Alors notre groupe d’intercession s’est dit pourquoi ne pas se constituer en classes pour couvrir Paris et sa région, ainsi que pour atteindre tous ceux qui ne sont dans aucune classe. Nous avons juste ressenti le besoin de prier, de nous rencontrer, afin d’insuffler une dynamique à la communauté, stimuler les frères et sœurs à faire faire vivre une seconde classe.
À la première rencontre en septembre 2011, le choix d’un conducteur s’est porté sur moi ; je l’ai accepté. Nous avons donc soumis une demande écrite aux autorités de l’église, qui a validé notre projet de classe via le conseil de l’église. Ainsi a démarré la classe Sion.
PE : Comment vous organisez-vous pour faire vivre Sion et comment comptez-vous la maintenir pionnière ?
AMG : Bon, il faut dire que les frères et sœurs qui font partie de la classe veulent vraiment approfondir leur connaissance du Seigneur ; ils ont une vie d’engagement dans la foi, sont volontaires et très motivés. Malgré toutes leurs charges quotidiennes, ils s’engagent à êtres présents à la classe aux jours et heures indiquées. Aussi, en tant que conductrice, je ne reste pas endormie. Je prie assidûment pour tous les membres. Nous avons tous une vie de prière assidue les uns pour les autres, pour que chacun retrouve cette relation de communion et de fraternité.
Pour la pérenniser, c’est la prière, car l’œuvre peut être attaquée, alors il faut rester éveillé. Toujours intéresser et stimuler les membres par des activités autour de la parole de Dieu, qu’on anime dans la classe.
PE : Quelles sont les conditions à remplir pour être un conducteur ou une conductrice de classe méthodiste ?
AMG : Le conducteur ou la conductrice est avant tout un membre actif de l’église, confirmé (e) et baptisé (e), engagé dans le Seigneur avec un bon témoignage de vie et de l’expérience chrétienne. Il ou elle est à l’écoute, humble, dévoué (e), responsable et rempli (e) d’amour pour conduire et animer sa classe dans un programme d’étude de la Parole de Dieu. C’est une personne qui doit se rendre disponible pour visiter, prendre des nouvelles de ses membres dans la joie comme dans la tristesse.
PE : Anne-Marie est-elle une conductrice heureuse ? Votre mot de la fin ou exhortation en direction de ceux qui hésitent encore à faire partie d’une classe méthodiste ?
AMG : Oui je suis très heureuse ! Parce qu’il règne dans la classe Sion un bon esprit. L’amour fraternel et le soutien mutuel existent vraiment. Je suis très comblée et je remercie le Seigneur tout-puissant. C’est pourquoi j’exhorte tous mes frères et sœurs de Résurrection à faire partie d’une classe méthodiste, non par affinité, mais par amour et par engagement pour le Seigneur, car c’est la sève, la devise même du méthodisme. Une classe méthodiste peut contribuer au réveil spirituel dans la communauté. Elle est importante pour grandir dans la foi.