Le billet de l'évêque

À propos de veinards et des autres

Patrick Streiff, évêque


Un verset pour mot d’ordre au début de l’an inspire notre évêque...

« As-tu touché le gros lot ? » — « Non, c’est un billet perdant. » La plupart du temps, on n’a pas de chance. Les gros lots sont rares, encore que très désirés, bien que tout le monde sache que les chances de gagner le jackpot sont très minces. Et il est encore bien plus rare qu’un gagnant du gros lot distribue à d’autres ce qu’il a gagné, comme l’a fait ce printemps le pasteur méthodiste allemand Alfred Mignon après avoir gagné le jeu « Qui veut gagner un million ? »

Dans notre église, je tire au début de chaque année un verset biblique personnel en guise de mot d’ordre. J’avoue que je ne saurais pas vous dire de quel verset il s’est agi l’an passé. À chaque fois, je pose ce verset bien en vue sur le bureau de ma pièce de travail dans la maison. Je suis souvent en voyage et ne le vois donc pas toujours. Mais de temps à autre, quand je suis assis au bureau, il me saute aux yeux. Je trouve intéressant qu’au fil des années, ce sont les versets plutôt ardus ou incommodes qui ont le plus stimulé ma réflexion.

Les « gros lots » contenant les versets de réconfort de la Bible sont semés drus parmi ces mots d’ordre bibliques. C’est peut-être la raison pour laquelle ils vont presque trop de soi et sont trop connus – en tout cas quand la vie se déroule selon les trajectoires prévues. Et pourtant : que se passerait-il si, le jour où nous en avions vraiment besoin, ces « gros lots » de promesses bibliques étaient devenus si rares qu’il ne resterait pour nous que des billets perdants ?

Patrick Streiff, évêque

Traduction : Frédy Schmid

Calendrier pour janvier : 7-12 : Fonds pour la formation théologique et Conseil des évêques, Nashville et Dallas, USA ; 19-23 : Pastorale et visites aux églises locales, Tchéquie.