La page des jeunes

Munster

Dernières nouvelles de fond de vallée...


Vous vous souvenez? Munster? Si, si, c'est là où le fromage pue et la neige ne fond pas... Tout là-bas, au fond... Eh bien, il y a une Église avec des jeunes. Certes, les jeunes qui la fréquentent sont un peu dispersés entre Strasbourg, Mulhouse, Biarritz et Sondernach, mais cela ne les empêche pas de se voir, de se parler, de s'écrire, de "chatter" sur le "net" et de s'envoyer des "textos". Mais que peuvent bien faire autant de jeunes (en plus ils sont nombreux...) quand ils se rassemblent? Ils chantent, ils prient, discutent, boivent de la tisane, mangent des gâteaux, font des projets...
Parfois ils font des trucs différents, vu que ça ne plaît pas à tout le monde de rester entre quatre murs dans une cave (description non contractuelle du local du GDJ). C'est pourquoi le 26 janvier 2002 ils sont allés à Musik'tus, à Colmar. Comme le nom l'indique à moitié, Musik'tus est un festival de musique organisé par Jeunesse Pour Christ. Quatre groupes étaient présents avec des styles variés. Du rap, du rock, de la soul... bref de quoi satisfaire les 280 jeunes présents et mettre de l'ambiance!
D'ailleurs n'est-il pas heureux de voir jeunes et vieux se réjouir ensemble? Merci donc à ceux qui se tiennent au courant des attentes des nouvelles générations. A Munster les jeunes ont eu l'occasion de partager leur foi, de témoigner de leur engagement en animant un culte dans sa totalité. Le thème du culte était l'amour... celui que l'on trouve dans 1 Corinthiens 13, et qu'on retrouve de moins en moins dans notre société.
Après ces deux exemples d'activités du GDJ de Munster, comment ne pas parler de ce qui forme l'âme de ce groupe: les "extras". Un "extra" GDJ c'est un truc qui se fait avant ou après le samedi soir... ou pendant la semaine. Ça peut être une conversation téléphonique de 2 heures, un repas passé chez l'un ou chez l'autre, une activité intellectuelle (comme regarder des vidéos le dimanche après-midi par exemple), physique (aller à la piscine), etc. A ce sujet, nous rappelons au GDJ de Mulhouse que les terrains de football sont maintenant dégelés et que les entraînements ont repris. Nous les attendons donc de pied ferme.
Pour finir, rappelons cette vérité qui nous unit tous: Jésus-Christ est notre Sauveur et Seigneur, ne l'oublions pas et partageons-le.

Le GDJ de Munster


Mulhouse

SOUVENIR D'UN CULTE, OU LA PARABOLE DU BON TRAVAILLEUR IMMIGRE


La préparation d'un culte reste pour moi le temps fort d'une année de groupe de jeunes:
Bien sûr, cela reste le seul dimanche de l'année où le nombre de jeunes présents au culte approche celui des présents le samedi soir, mais laissez-moi faire semblant de croire que c'est parce que le GDJ se termine trop tard, et que les adolescents ont encore besoin de beaucoup de sommeil
Avant tout, c'est le moment par excellence où un GDJ arrête de tourner sur lui-même pour se replacer dans l'Église. Moment où l'on regarde les jeunes dans le blanc des yeux en leur demandant: "De quoi avez vous envie de parler à vos frères?"
Alors maintenant qu'ils l'ont fait, laissez moi vous raconter quelques souvenirs marquants:
Un sketch, la parabole du bon travailleur immigré:
Vous vous demandez sans doute où nous avons pu dénicher une telle parabole; mais puisque le Samaritain n'est plus le paria qu'il a pu être et puisque la vocation d'une parabole est de nous parler par analogies, laissez-nous faire des analogies: la parabole du bon travailleur immigré, du bon athée, du bon musulman Peut-être même devrions nous nous raconter plus souvent la parabole du bon catholique
Tout cela pour nous remémorer la même évidence : ce prochain que nous devons aimer, cela peut être tout le monde, pour peu qu'il croise notre chemin En commençant par ceux que nous exclurions le plus volontiers.

Témoignages
En vrac, quelques petites anecdotes qui disent souvent simplement que Dieu est là, qu'il agit et qu'il nous parle, dans le quotidien :
Mlle I.
Souvenir de "groupe biblique universitaire": Le lac de Galilée et la Mer Morte sont alimentés par les mêmes eaux. Toutefois, si le lac de Galilée qui s'abreuve à la source est poissonneux et fertilise les régions environnantes par irrigation, la Mer Morte qui reçoit ses eaux du lac de Galilée est sans vie et stérilise les environs par ses eaux salées.
Qu'en est-il de moi, quand je ne vis ma foi qu'au travers du contact avec d'autres chrétiens plutôt qu'une relation directe avec Dieu?

M. H.
Il a travaillé à soigner des chevaux. Ceux d'entre nous qui ont exercé des métiers physiques se souviennent sans doute que les jambes ont souvent du mal à finir la journée La sienne se finissait par un grand coup de balai pour évacuer la paille. Un premier passage pour enlever le plus gros, et puis on revient pour la finition. Seulement, ce jour-là, quelques bonnes bourrasques de vent s'engouffrant dans le bâtiment ont eu le bon goût d'entraîner toute la paille qui restait dans un coin du couloir se chargeant ainsi de finir le travail.
Et finalement, est-ce que nous nous attendons à Dieu deux ou trois fois par an dans les grandes occasions, ou dans notre vie quotidienne?
Mlle A.
Souvenir d'un camp d'évangélisation : imaginez-vous errant par les rues deux par deux et abordant les gens pour leur parler de Dieu beaucoup vous évitent, quelques-uns vous écoutent, celui-là vous parle. Le problème, en fait, c'est que nous voulions lui parler de Dieu et que lui voulait nous parler de religion. Alors des deux, l'un prie et l'autre lui parle, l'un lui parle et l'autre prie Pour que Dieu mette dans notre bouche les mots pour parler de Dieu. Et il le fait.

Mlle E.
Elle est la petite dernière : ses soeurs sont parties faire leurs études, elle ne verra plus ses copines de conservatoire puisqu'elle le quitte et son père passe la semaine au loin pour son travail. Elle appréhendait cet isolement (avec maman) ; elle a remis cette inquiétude à Dieu et se réjouit maintenant avec nous de s'être refait un cercle d'amis.
M. T.
Il nous confie le souci qu'il a éprouvé lorsqu'un ami a du être opéré alors que sa vue déclinait. Il partage avec nous ce sentiment d'aveuglement sans Dieu et de sécurité quand on accepte Dieu pour guide.
M. G.
Il partage avec nous son désarroi : un de ses collègues routier a eu un grave accident de voiture où trois personnes sont mortes dont une qu'il connaissait. Cet événement pousse G. à s'interroger sur les opportunités qu'il lui semble avoir manqué de témoigner quand il le pouvait encore.
Quant à moi, c'est un sujet de prière que je voudrais vous laisser: celui de voir nos jeunes trouver leur place dans un culte non seulement dans ces occasions, mais aussi les dimanches ordinaires.

C. BRUZI