Actu « Turbulences » (4)

Réactions à la diffusion du film « L’innocence des Musulmans »


Mgr Sérapion, Église copte à Los Angeles

« Les coptes à travers la diaspora n’ont jamais participé à l’humiliation ni à la violence contre ceux qui persécutent souvent les chrétiens. Répondre à la haine par la haine n’est pas une façon de faire digne de chrétiens. Le christianisme interdit à un chrétien de tels actes. Si brûler la Bible est une mauvaise chose, alors brûler un livre vénéré ou respecté par les autres est tout aussi mauvais. Vouloir blâmer en bloc les coptes pour la production de ce film revient à blâmer en bloc les musulmans pour les actions de quelques fanatiques. Même si les chrétiens sont souvent confrontés à la persécution, à l’injustice et à des appels sur les ondes à des attaques ouvertes, nous rejetons la violence sous toutes ses formes ».


Craig Detweiler, réalisateur

« Comment les disciples de Jésus devraient répondre à cette parodie ? Commençons par la gêne et la honte. Comment quelque chose d’aussi vil et d’offensant a pu se faire par des gens qui prétendent servir le Fils de Dieu ? Comment Jésus peut-il, lui, l’incarnation de l’amour, être traîné dans la boue et la fange qu’est ce film, « l’innocence des musulmans » ? Sans autre forme de respect ni de responsabilité. Je comprends que les chrétiens en Égypte se sentent menacés par les bouleversements politiques récents. Les chrétiens coptes sont beaucoup trop familiers de la persécution religieuse. Et l’ascension des Frères musulmans en Égypte augmente leur peur. Mais quand on s’engage dans le blasphème flagrant à l’encontre de Mahomet, son discours ne peut être identifié qu’à un discours de haine.… Nous avons prié pour que la violence cesse. Nous attendons que la colère s’apaise. Nous aspirons à un monde où l’art renforce la bénédiction plutôt que le blasphème. Nous n’allons pas éliminer la haine de ce côté-ci du paradis. Mais la créativité et la guérison peuvent découler de la douleur et de la stupidité ».

Article complet sur le site eemni avec l’autorisation de l’auteur