La vie de nos églises

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EEM DE OUADHIA (ALGÉRIE)

Les membres engagés (que nous appelons diacres) et les collaborateurs sur place ont mis au point un programme pour les enfants de la communauté, une sorte d'école de dimanche. Les leçons se font toutes les deux semaines, parallèlement au culte, car les enfants n'habitent pas à Ouadhia et ne peuvent pas venir durant la semaine. Puis, vu la centaine de personnes assistant au culte, la salle est devenue très exiguë et nous devons songer à en construire un jour une plus grande.La construction de notre centre paroissial avance très lentement. L'emprunt étant épuisé, nous prions pour les fonds nécessaires à terminer bientôt l'oeuvre; ça fait sept ans que nous avons posé la pierre de fondation! Tatiana est en train d'installer une bibliothèque chrétienne d'étude et d'édification. Ainsi tous nos livres trouveront une place. Il manque néanmoins encore l'argent pour acheter les armoires appropriées.Le pentateuque, les psaumes et les proverbes sont en cours d'impression, réunis dans un livre en kabyle.


Trois de nos collaborateurs se sont mariés. Deux continuent le service chez nous. Donc l'équipe sur place a rétréci.
La communauté de Ouadhia s'est chargée de rouvrir l'Église à Constantine. De ce fait Erna et moi y sommes actuellement. Du fait que l'Église est bien visible, nous recevons quotidiennement de la visite. Le mois de novembre a été un peu plus calme à cause du Ramadan, pendant lequel nous refusons chaque année par mesure de sagesse de laisser rentrer des mineurs. Avant, c'était une file interminable de jeunes ­ surtout lycéens ­ qui voulaient voir l'intérieur de l'Église. Entouré de tous ces jeunes, Kader répondait durant des heures à leurs questions. Pour les gens d'ici, un pasteur algérien chrétien est une chose tout bonnement impossible. Nous nous réjouissons de cette ouverture et de cet intérêt. Au mois d'avril nous n'étions parfois que nous deux au culte. Maintenant nous sommes déjà sept! Prochainement viendront peut-être aussi des Égyptiens coptes-orthodoxes, qui nous ont découverts récemment. La vie ici est pleine de surprises. Le fait que nous connaissions les lieux depuis une trentaine d'années permet une meilleure approche des choses.Un instant impressionnant au mois de Ramadan: cinq minutes après la fin du jeûne à 17h30 il y avait un silence incroyable dans la ville. Imaginez la ville la plus proche de chez vous sans qu'il y ait la moindre voiture qui roule et sans qu'il y ait quelqu'un dans la rue, et cela durant environ vingt minutes chaque soir. Dehors il fallait chuchoter pour ne pas faire de bruit ! Si on tendait l'oreille on pouvait percevoir des cliquetis d'assiettes. Par ces lignes nous aimerions saluer tous nos frères et soeurs en Christ en France et en Suisse romande et les remercier pour leurs prières. Nous nous réjouissons toujours de leurs nouvelles rapportées par le «Messager Chrétien».
Kader et Erna SAIM-HUBER