CONNEXIO

L’Église méthodiste du Chili vient en aide aux migrants

Être aux côtés des indésirables

Par Carla Holmes


Arica, une ville située tout au nord du Chili, est la porte d’entrée dans le pays pour les migrants en provenance de la Bolivie, du Pérou et de la Colombie. Ici, viennent des gens qui espèrent mener une vie meilleure au Chili. Mais le Chili n’est pas un pays ouvert aux migrants. L’Église évangélique méthodiste vient en aide aux migrants.

Ceux qui viennent comme immigrants au Chili doivent faire face aux préjugés et au rejet et se contenter de petits boulots.

Rien ne pousse sans irrigation

Arica est une ville désertique. La zone se compose de sable et de pierre. Rien ne pousse ici sans irrigation. La ville dépend de l’eau qui descend de l’Altiplano, des hauts plateaux de Bolivie jusque dans le pays.

Conditions de vie misérables

La plupart des migrants essaient de trouver un travail dans les plantations de légumes en dehors de la ville pour un salaire de misère. C’est seulement après deux ans qu’ils peuvent espérer obtenir un contrat à durée indéterminée. Pour louer un appartement, l’argent ainsi gagné ne suffit pas. Ils logent par conséquent dans des logements de fortune à la périphérie faits de bric et de broc (planches, plaques ondulées, couvertures etc...). Il n’y a pas d’eau courante ni de latrines. Beaucoup n’ont pas d’électricité. Seule l’eau est fournie par la ville. Une famille de quatre personnes reçoit 600 litres d’eau par semaine. Cela doit suffire pour tout.

L’épine dans la chair du gouvernement

Menace d’expulsion

Dans le cadre d’un voyage de rencontres, Connexio a visité quelques familles. Maura (photo) et sa famille viennent de Bolivie et ont vécu pendant 10 ans dans leur logis — ce n’est pas une maison à proprement parler. Parce que le gouvernement tient le bidonville de ces migrants à Arica pour une horreur, ses habitants ont été informés en novembre que la police allait procéder à leur expulsion et détruire leur campement. Parce qu’ils sont des étrangers, ils ne reçoivent aucune aide de l’État. Ils sont tout simplement sans-abri. Ils ne veulent pas pour autant revenir en Bolivie, car malgré tout, leur vie est meilleure au Chili que dans leur patrie d’origine.


Aide de l’Église

L’Église méthodiste à Arica a reconnu l’étendue des problèmes auxquels les migrants ont à faire face et gère un foyer pour eux. Elle visite les personnes dans les campements et leur fournit aide et conseils. Et pour les familles touchées par des mesures d’expulsion, elle essaie de trouver une solution. Car la seule offre que la ville a faite aux familles migrantes touchées par l’expulsion était de les transférer dans un autre campement, lequel serait détruit au bout de trois mois.

Solidarité

Connexio soutient le projet — Migrants de l’Église méthodiste à Arica par un don annuel de 6000 CHF.

CCP 87-537056-9