La vie de nos églises

Week-end interéglises - Landersen du 23 au 24 septembre 2006 - "Familles, des lieux pour grandir"

Depuis ce fameux week-end consacré à la famille, du temps s’est écoulé, mais les souvenirs ne se sont pas dissipés. Des membres de l’église de Metz reviennent sur leur vécu et témoignent de l’impact de cette rencontre sur leurs vies.

Du bonheur partagé
Solange Mast
Voici enfin l’article pour le week-end interéglise. Nous voulons nous excuser pour cette longue attente. En fin d'année, nous avons été fort éprouvés. Notre Seigneur a décidé de reprendre par surprise trois de ses enfants en trois semaines. Le choc fut douloureux pour chacun, mais chaque jour, Dieu nous prouve sa fidélité, son soutien ainsi que sa consolation : ceci nous aide à garder confiance en lui. merci à ceux qui portent les familles en deuil.
Nous voilà donc en arrière, aux 23 et 24 septembre 2006 : comme chaque année, Landersen nous ouvre ses portes.
Cette fois-ci, ce fut l'église de Metz l'organisatrice. Le thème était : « Familles, des lieux pour grandir ». Chacun a pu réaliser que nous sommes appelés à vivre avec les membres de sa famille ainsi que celle du corps du Christ.
La méthode fut différente des autres années. Merci aux pasteurs Claude Grunenwald, Willy Funtsch, René Lamey, Jean-Philippe Waechter, Robert Gillet et Bernard Lehmann d'avoir permis des ateliers de partage. Cela a été l'occasion d'approfondir des thèmes qui correspondaient au moment de vie de chacun. Il est vrai que le temps en groupe fut un peu court, mais cela a été des moments forts. La louange, une projection de film, un culte ont été également bien vécus.
À la fin du week-end, plusieurs ont regretté que cela soit déjà fini et que ces moments ne se vivent qu'une fois par an. Qui sait, peut-être un jour, un second week-end pourrait prendre naissance avec le partage vécu de chaque église. Avis aux amateurs !
Voici ce qui est pour ma part. Ci-joint d'autres aspects vécus dans les coulisses :
Quand Dieu guide nos pas…

Cécile De Belie
Samedi : après un trajet en voiture plus ou moins long, un accueil chaleureux fut offert par les organisateurs qui, par la même occasion, nous distribuèrent nos badges respectifs. Il fallut d’abord faire connaissance avec tous ces nouveaux visages.
Au départ, nous étions partis à Landersen avec l’idée d’avoir en charge environ 12 enfants. Arrivés sur place, le nombre avait grimpé à 17 et, une fois rassemblés, nous étions en fait 24 enfants pour 4 monos. On peut dire que le Seigneur est bon, car l’équilibre était parfait. Avant de partir à la recherche de trésors (feuilles, marrons, mousse…), quelques instructions s’imposaient.
Un temps splendide permit aux petits et aux grands pieds pleins d’énergie de découvrir de nouveaux horizons. Au début de la promenade, nous avons récolté le matériel nécessaire pour les activités du soir. Très vite, les monos durent trouver un juste milieu entre le rythme des petits et celui des grands.
Après une heure et demie de marche, nous nous sommes bel et bien cru perdus, Élise et quelques enfants ne perdirent pas confiance et continuèrent à nous réconforter. Après deux heures de marche, nous étions de retour au centre. Un petit verre de jus de pomme remit aussitôt nos enfants en pleine forme et il fallut les suivre vu leur énergie débordante.
La soirée s’annonçait intensive, par conséquent, le repas du soir apporta aux moniteurs un peu de repos. Pour la veillée, les monos avaient prévu toutes sortes de jeux et de bricolages ; les enfants collèrent avec patience et minutie les trésors recueillis l’après-midi. Tout ce travail aboutit à la confection d’un arbre de vie ! Les plus grands préférèrent jouer aux cartes avec Aurélien et nous le remercions par la même occasion.
Vers 23 heures, les parents vinrent récupérer leur progéniture bien fatiguée, parfois même bien excitée et repartirent direction : les dortoirs… Bonne nuit les enfants.

Le vécu d'une monitrice de l'École du dimanche
Astrid Poinsignon

Comment prendre en charge nos grands enfants (ou préados, attention aux susceptibilités sans avoir l'air ringard ou rabâcheur dans cette ère de l'informatique ? Car ils savent beaucoup de choses.
Nous avons tenté de mettre en évidence le rapport entre l'alliance conclue par un homme et une femme qui veulent s'unir pour fonder une famille et l'Alliance que propose Dieu à ses enfants ; dans la même optique, nous humains, donnons à notre enfant un nom qui lui est propre, de même que notre Père nous connaît par notre nom ; et la promesse d'une longue vie liée au 5e commandement n'est-elle pas non plus les prémices de la vie éternelle qui nous attend ?
Puis ont été mises en parallèle l'éducation due aux enfants et relevant de la responsabilité de leurs parents et l'obéissance de ceux-ci. D'abord houleux, le débat a rassemblé tout le monde autour de la notion de lecture dans le livre qu'est la vie des parents et d'une correction qui vise à reprendre ce qui a besoin d'être amélioré et donc encouragé.
Cette réflexion s'est conclue par la solidarité de tous les membres du corps du Christ, en particulier avec l'Eglise persécutée dans le monde.
Oui, nos enfants savent beaucoup de choses avec leur intelligence ; que les mots entendus puissent devenir vie et pénétrer leur cœur, par la grâce du Saint-Esprit.

En ce qui concerne les jeunes de 14 ans et plus...
Jean-Pierre

À l'arrivée, un accueil chaleureux nous a été offert. Après avoir trouvé sa chambre (ou plutôt son lit), nous nous sommes retrouvés en groupes afin de mieux se connaître et mieux connaître Dieu. Nous sommes restés environ 4 heures ensemble pour ensuite rejoindre les autres au souper.
Après avoir vu le film, nous nous sommes à nouveaux séparés des adultes pour profiter d'un feu de camp. Cela fut l'occasion pour discuter, partager et chanter jusqu’à 24 heures.
Le lendemain à 8 h 30, le lever fut dur, mais le fait de voir ce bon petit-déjeuner nous tendre la main (ou l’estomac) nous a remis d'attaque. Puis, nous avons pu profiter du culte avec tout le monde.
Merci à Christophe Bruzi pour tout ce qu'il a pu nous partager et faire vivre pleinement en ce week-end. Ce que je retiens de ces temps passés ensemble, c'est d’avoir pu rencontrer de nouveaux amis, d'avoir pu prier avec eux et de bien s'amuser.

Côté adultes : voici deux témoignages
Esther

À Landersen, j'ai compris que, quelles que soient nos origines et nos différences, le fait d'accepter Jésus dans notre vie (accompagné par son Esprit) nous donne de former un seul corps avec plusieurs membres à son image. Le moment le plus intense fut ce film de David Lynch, « Une histoire vraie », qui m'a appris le vrai sens du pardon. Il n'y a pas de pardon sans sacrifice et pas de pardon sans amour. Le pardon donne la vie.

Ngombo et Mariana
Je bénis infiniment l'Eternel, le Dieu tout puissant, créateur du ciel et de la terre, pour tous ces moments passés ensemble, mais surtout à travers sa présence. Merci pour l'action de son Saint Esprit dans nos coeurs, pour la communion fraternelle et le corps de Christ que nous formons.
Ce week-end nous a apporté une paix profonde. Le moment le plus fort fut le dimanche, au culte, avec le message de Bernard Lehmann qui nous appelait à l'unité et la réconciliation. La louange était tellement proche que nous nous sentions portés par la présence de notre Seigneur. A ce même moment, une oeuvre de guérison s'est passée dans le coeur de mon épouse. Des larmes de délivrance ont coulé sur ses joues et nous nous sommes sentis ensemble unis dans ce torrent d'amour et de grâce. Le culte terminé, j'ai essayé de comprendre, mais cela fut un moment personnel que Mariana avait passé avec notre Créateur. De loin, je l'ai vu discuter avec une soeur qui avait un problème de non pardon, et toutes les deux se sont réconciliées en présence d'autres sœurs. Gloire à Dieu, car il agit en son temps et il est maître de toutes circonstances. Rien, ni personne, ne peut lui résister. Il est notre Père à tous et nous sommes ses enfants dans toute sa diversité : nous ne formons qu'un seul corps. Repartis dans la vallée, complètement différents, nous n'avions qu'une envie : faire découvrir tout cela autour de nous.