DOSSIER BIBLE ET ÉCOLOGIE (2)

SOMMET DE COPENHAGUE SUR LE CLIMAT


Pour endiguer le réchauffement climatique, la Conférence a pris la décision de ne pas dépasser 2° de réchauffement global des températures par rapport à 1990. Malheureusement, l’accord ne prévoit pas d’engagements de réduction des émissions.


Du point de vue du Conseil œcuménique des Églises (COE) et des groupes non gouvernementaux présents à Copenhague, l’accord fait peu  de chose pour mettre un terme aux dommages causés par les changements climatiques, en particulier pour les plus pauvres. Les plus pauvres seront une fois de plus les plus affectés par cet accord inéquitable, déplore Kerber du COE. Tous réclament la reprise des négociations entre tous les pays dans le but de fixer des cibles de réduction claires pour les pays industrialisés, prévoyant une diminution des émissions de CO2 de 40 % d’ici 2020, et d’allouer annuellement un montant de 150 milliards de dollars aux mesures d’adaptation dans les pays en développement les plus vulnérables, comme l’a demandé l’archevêque Desdmond Tutu lors de la remise à Copenhague des signatures collectées par la campagne « Compte à rebours pour la justice climatique ».

« La lutte continue », a affirmé Kerber. « Nous devons nous appuyer sur la mobilisation incroyable des Églises et de la société civile qui poursuivront leurs efforts l’année prochaine par des prières, des sonneries de cloches et des actions de sensibilisation, afin de parvenir à l’accord équitable, ambitieux et impératif qui n’a pas été réalisé à Copenhague en raison de la mauvaise volonté de la plupart des pays industrialisés ».

D’après le COE

Mardi Tindal*

« Les changements climatiques constituent le plus grand défi moral de notre époque. Notre façon d’y répondre reflétera notre courage. Nos mains ne touchent pas la terre avec suffisamment de délicatesse pour le bien-être de la vie elle-même. Nous savons que tout ne va pas bien dans la création. Au lieu de nourrir la vie dans notre monde, nous nous rendons malades ainsi que la terre. Cela signifie que nous devons conclure entre nous un grand marché pour permettre à la vie de se poursuivre dans l’espérance et l’humanité. Nous devons être prêts à prendre des décisions, à faire des sacrifices et à poser des gestes de bonne volonté les uns envers les autres et envers la planète. Malgré la peur et les prédictions sombres qui dominent bien des discussions sur les changements climatiques, nous sommes un peuple de foi qui croit que l’espérance peut vaincre le désespoir et que par un effort commun nous arriverons à des solutions pour poursuivre notre marche de façon saine et durable en ce monde ».

* Modératrice de l’Église Unie du Canada au Sommet de Copenhague

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