La vie de nos églises (7)

Saint Jean de Valériscle: le bord de l’amour de Dieu

Jean-Marc Donnat, pasteur

Ce qui n'a pas de bord n'existe pas. L'amour agissant de Dieu existe et a un bord. Ce n'est pas faire affront à cet infini que de le préciser.

Qu'y a-t-il de plus infini qu'une droite ? Et pourtant une droite détermine deux demi-plans tout aussi infinis que le plan originel…

Trêve de géométrie.

L'amour agissant de Dieu a un bord et si incontestablement nous, ses enfants, sommes à l'intérieur de cet amour, protégés par lui, sauvés par lui, fortifiés par lui, tout aussi incontestablement, bien que cela soit au travers d'un mystère, nous sommes sur le bord de cet amour et nous tendons nos mains, nos voix, nos cœurs, notre obéissance et nos prières, vers ceux du dehors qui ne sont pas encore au bénéfice de l’œuvre de cet amour : il faut qu'ils entrent… Parce qu’il y a un dehors, un dehors pas encore définitif, pas encore figé, un dehors potentiel, mais un dehors annoncé et donc certain.

Nous sommes heureux à Saint Jean de Valériscle ces jours-ci car nous avons vu deux personnes, franchir le pas, passer le pont, entrer par la porte étroite. Nous avons une sœur et un frère de plus. L'amour de Dieu déjà infini s'est encore élargi, le bord de l'amour de Dieu s'est encore allongé de deux âmes.

Ah ! Si nous pouvions continuer sur cette lancée, nous démener, nous acharner, le dehors de l'amour agissant de Dieu se réduirait encore.

Que le Seigneur le fasse ! Que le Seigneur le donne ! Que le Seigneur nous trouve sur le bord de son amour agissants et tournés vers dehors !

La vie de nos églises