Au-delà de nos frontières

Un peu de toi pour Mada

L'équipe
Du 31 juillet au 21 août, une équipe de 20 jeunes adultes dont 7 de l'Église Évangélique Méthodiste Munster, sont partis à Majunga (Nord-Ouest de Madagascar), dans le collège où j'ai effectué ma coopération il y a 3 ans. L'idée était d'aider le collège par des travaux de réhabilitation, mais surtout de découvrir la culture malgache en vivant cette aventure avec la chorale FMZ (= Feo Mahafaly ny Ziona, la voix mélodieuse de Sion) de l'Église locale, nous dirions ici le groupe de jeunes. Ce projet reposait donc sur 3 entités : le collège avec son directeur qui a établi les travaux à faire par ordre de priorité, la chorale et ses 40 membres âgés de 16 à 25 ans et l'association Joie et Vie (Altkirch) dont dépendait notre camp.
Les travaux réalisés
Nous avons rebâti une classe de cours préparatoire détruite en 1985 par le cyclone Kamissy qui ravagea Majunga à 75%. Même si depuis le collège avait chaque année réalisé des travaux, son budget n'avait pas encore permis de réhabiliter cette construction isolée (10 m x 5 m) qui s'avérait indispensable vu l'ouverture d'une classe de maternelle en 2002. Maçonnerie, peinture, électricité, charpente mais également réalisation de 15 «tables-bancs» en bois (pour 15 x 3 écoliers) : tout cela fut réalisé par la chorale et notre équipe en 2 semaines.
Comme tout le monde ne pouvait travailler en même temps dans ce bâtiment, d'autres équipes se sont occupées de «petits chantiers». Pose d'un 2e néon et réfection des tables dans toutes les salles de classe, électrification complète de la grande salle de réunion, rénovation des rigoles (pour éviter un bourbier en saison des pluies) et des escaliers extérieurs (trois tonnes de béton fait à la main en une journée!)
La tournée avec la chorale
Entre les deux semaines de travaux, nous sommes partis quatre jours en tournée avec la chorale, visitant deux villes à 80 km de Majunga (= cinq heures de taxi brousse). Lors des deux concerts, la chorale avait invité les chorales locales à venir se produire. Elle faisait ensuite un tour de chant seule et nous terminions le concert ensemble, notre groupe ayant répété avec elle deux danses et deux chants en malgache. Le public n'a certainement pas été impressionné par nos voix, mais il fut vraiment ravi et très surpris de voir des Français faire des danses traditionnelles avec des Malgaches.
Les Français sont encore vus comme ceux qui détiennent l'argent, le pouvoir et sont donc perçus comme étant inaccessibles. Notre plus grand témoignage pour ces gens de la brousse n'a donc pas été de rénover le collège, mais de montrer que des Malgaches et des Français peuvent chanter, danser et travailler ensemble, sans esprit de dominant et dominé. Entre le directeur, le président de la chorale et notre groupe, nous avons toujours fait attention à ce que personne ne soit ainsi dirigé par l'autre. Quant aux finances, chacun a pourvu aux différents projets selon ses moyens, toujours dans le but de partager et d'éviter la notion de domination financière.
Et la suite?
La réalisation de ce projet a été possible grâce à la générosité de beaucoup de personnes, d'Églises, d'entreprises, de mairies et de collectivités territoriales. Nous sommes aujourd'hui heureux de pouvoir vous présenter les reportages et le film réalisés lors de ce voyage. N'hésitez pas à me contacter pour une soirée dans votre Église (GEORGE Frédéric, 3 chemin des Cigognes, 68140 Luttenbach-près-Munster).
Quant à la suite, pourquoi ne pas y retourner en 2006?
Frédéric GEORGE