Courrier des lecteurs

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Sur le Suaire de Turin (N° 114)

Le mot tantinet dévoyé et plein d’humour iconoclaste du pasteur Jean-Marc Donnat

J'ai bien reçu en route 114, je l'ai même lu, et j'avoue avoir un léger problème avec le saint Suaire de Turin…

J'ai donc grandi dans les années soixante en lisant toutes les semaines le journal Pilote. Mon père l'achetait pour moi, mais le lisait avant (soi-disant pour vérifier que tout était correct). J'ai ainsi été élevé en lisant des bandes dessinées mythiques (Achille Talon, Le grand Duduche ou la rubrique à brac…). Et depuis que j'ai vu des images du saint suaire, j'ai vraiment du mal à prendre ce linge au sérieux, en effet je ne peux m’empêcher de faire le rapprochement avec un des personnages d'une bande dessinée de Fred, "le petit cirque". Juges toi-même en regardant les pièces jointes.

Je me dépêche de t'envoyer ce mail, car pour l'instant la preuve n'est pas apportée que le fameux linceul soit le vrai, ainsi je peux encore dire des bêtises, sans que cela relève du blasphème (je ne suis pas loin de la caricature).

« Fratermicalement »

Jean-Marc Donnat

Réponse de la rédaction

Je ne lisais pas Pilote dans ma jeunesse, mais le rapprochement que tu fais est amusant.

Trêve de plaisanterie, je maintiens ce que j’ai écrit, même s’il est permis de ne pas y ajouter foi, le suaire n’est pas en effet un article de foi pour un chrétien, seule la résurrection de Jésus constitue un élément clé, mais au regard des expertises qui ont été faites de ce tissu (anciennes et récentes), le tissu présente des marques étonnantes qui ne peuvent pas ne pas être rapprochées du Christ. L’épreuve du carbone 14 qui tendait à invalider les autres enquêtes a montré ses limites. Difficile de ne pas en faire état.

Cela reste pour moi un clin d’œil de Dieu aux incrédules de notre temps. À mon sens, le témoignage des Écritures en ressort renforcé.

À chacun de se faire une idée…

JP Waechter

Courrier des lecteurs

Le retour aux sources est grandement et régulièrement nécessaire

J’ai été effaré d’entendre aux informations de TF1 ce dimanche 17 mai que, (je cite) « suite à un synode qui se passait dans la ville de Sète, l’Église protestante avait décidé de bénir les unions homosexuelles », et de voir quelques pasteurs sortir et répondre aux journalistes avec un large sourire que chaque pasteur était libre de le faire ou non.

J’ai relevé dans le précédent « ENroute » ce passage m’a paru opportun, bien qu’il parle d’un tout autre sujet  : « De tout temps, l’Église était tentée de se dérober à la voix de son Maître. A chaque fois, le retour à la Parole s’impose comme une nécessité.

« C'est à l'enseignement et à la parole du SEIGNEUR qu'il faut revenir. Celui qui ne dit pas cela ne verra pas la lumière du matin » (Es 8.20) pour qu’enfin « la parole du Christ habite parmi nous avec toute sa richesse » (Col 3.16) (cf Rm 12.1-2 - 1Co 6.9-10 - Ep 5.1-7).

Aujourd’hui, nous avons la chance de vivre dans un pays démocratique, ce qui revient à dire que le peuple est souverain. Si le principe est bon et qu’il offre plus de libertés et surtout la liberté d’expression, il y a pour nous cependant une vigilance à exercer, car dans les faits le plus grand nombre décide non seulement ses dirigeants mais aussi ce qui est admissible par le plus grand nombre, ce qui ne l’est pas forcement pour tous.

Pour les chrétiens que nous sommes, ce n’est pas le plus grand nombre qui est souverain, mais bien Dieu et sa volonté qui nous est révélée par sa Parole. Certains savent tordre le sens de ce que l’on peut lire dans la Bible pour le remettre au goût du jour !

Mais au-delà d’une simple envie de rendre la bible compréhensible à tous, veillons à ne pas nous écarter de la volonté de notre Souverain Maître.

La Bible nous parle de la volonté de notre Dieu. Sa volonté clairement exprimée est que nous aimions notre prochain quel qu’il soit, mais aimer notre prochain ne signifie pas accéder à toutes ses demandes, tout comme comme pour des parents aimer leurs enfants ne signifie pas céder à tous leurs caprices. Il y a une différence entre aimer et donner une bénédiction à des demandes contraires à la volonté de notre Dieu.

Il serait souhaitable que notre Union fasse connaître sa position par rapport à cette information que les médias semblent attribuer à tous les Protestants de France.

Philippe Gaillard

Réponse de la rédaction

Le sujet est brûlant et ne cessera de l’être. Le Comité directeur de l’UEEMF a jugé bon de prendre position. Nous publions dans ENroute sa prise de position. Vous trouverez sur eemni d’autres déclarations significatives du trouble qu’a créée cette décision synodale de l’EPUdF.