Histoire

Moun Diou m’a vperdouna

Évelyne Otge, pasteure


Plusieurs amis, revus récemment en Alsace dans différentes rencontres, m’ont rappelé — quelles mémoires — le chant, en patois des Cévennes, s. v. p., que nous leur avions enseigné à Landersen, lors des journées de Pâques, il y a vingt-cinq ans :

« Moun Diou m' a vperdouna,

Lou bonur m' a donna,

Co faî que souî toujours counten.

Moun cur qu’èro malaou,

A trouva lou repaou,

E aro canto tou lou ten… »

Et voici le refrain que tous reprenaient en choeur, (et ces amis s’en souvenaient très bien…) :

«N’aî pa besoun de coffre-fort, Per counserva aquel trésor, Jésus es moun gardien, Me lou gardaro bien Jusqu'os a l'ouro de la mort… »

Ce qui, en bon français, veut dire : « Mon Dieu m’a pardonné, Le bonheur, Il m’a donné Ce qui fait que je suis toujours content ! Mon cœur qui était malade A trouvé le repos, Et maintenant, il chante tout le temps : Je n’ai pas besoin de coffre-fort ! Pour conserver ce trésor, Jésus est mon gardien, Il me le gardera bien Jusqu’à l’heure de la mort ».

La Mission avec « Opération Mobilisation » s’est terminée dans la Vaunage ; le Festival de Codognan va plier son chapiteau, et nous vous avions demandé de prier avec nous pour ces nouveaux efforts d’évangélisation. Il m’est doux de rappeler ce chant, écrit par un pasteur méthodiste lors du grand Réveil de la Vaunage, qui a enthousiasmé des générations. Puissent ces paroles vibrer à nouveau dans beaucoup de cœurs assoiffés, et nous donner, à nous, un nouvel élan.