Éditorial

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Fragile printemps de libertés

JP Waechter


Depuis quelques mois, le monde arabe est secoué par un formidable ébranlement : l’esprit de liberté gagne de proche en proche, de pays en pays, faisant tomber au passage les régimes autoritaires qui pesaient sur eux. Ce printemps arabe accouchera-t-il partout de mouvements d’émancipation démocratique ?

La démocratie n’est pas au bout du fusil mais procède d’un long processus où droit et respect s’entremêlent. Elle requiert un apprentissage de longue haleine.

Notre évêque compare l’aventure des peuples arabes à l’épopée du peuple d’Israël au sortir de l’Égypte pour en déduire que la liberté ne tombe pas du ciel du jour au lendemain mais demande du temps et des efforts : le peuple a fait l’apprentissage de la liberté et de la responsabilité devant Dieu et les hommes ; il cédait souvent aux critiques et aux murmures quand il ne s’affranchissait pas parfois de Dieu. Une fois affranchi de ses servitudes par le Christ ressuscité, le chrétien doit à son tour apprendre à ne pas retomber sous le joug d’autres servitudes : « ô Dieu, que c’est dur de vivre en homme libéré » !

Dans son billet mensuel, notre évêque souligne que la liberté véritable n’est pas synonyme d’indépendance mais l’expérience de relations harmonieuses entre égaux.

À partir d’une toile de Rembrandt, le pasteur Joël Déjardin montre de son côté que la liberté glorieuse des enfants de Dieu se confond en une heureuse dépendance filiale : tel le fils prodigue, tout enfant de Dieu a besoin d’apprendre à s’abandonner et à se laisser aimer par Dieu : la liberté véritable consistant à savoir dire ‘oui’ à Dieu sans arrière-pensée.

« Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté  »
. (Paul Eluard)

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