Éditorial

Précédent

Formation permanente par JP Waechter

Dès l’origine, la formation était le maître mot du christianisme. Jésus forme des disciples. Les 12 ont partagé trois ans de son existence pour apprendre de lui les rudiments du Royaume. À son départ pour le ciel, Jésus leur confie la rude tâche de former à leur tour des disciples. Un disciple imite son maître. À travers les âges, l’Église cherchera à faire passer le message d’une génération à l’autre en mettant en place des programmes de formation. Plutôt que de formation, on parlera de catéchèse. Au XVIe siècle, Luther publiera le premier catéchisme (pour adultes). La catéchèse sera vécue comme un parcours enraciné dans la foi chrétienne et conduisant à une profession de foi dans l’Église. Il s’agit d’une redécouverte de la Parole de Dieu : il s’agit de « mettre en communion avec Quelqu’un ». La formation veut être une expérience à vivre.

Dans nos contrées, les chrétiens se trouvent minoritaires, confrontés à l’indifférence, voire à l’hostilité. Ils réapprennent à témoigner de leur foi et cherchent les mots pour dire le message à ce monde. Comment dire le message à ce monde ? C’est notre défi. Pour mieux le relever, autant se former aux pieds du Maître qui ne demande qu’à nous rejoindre, à nous écouter et à nous qualifier pour le service d’autrui. Les propos du pasteur W. Funtsch tombent à pic.

Le Christ ressuscité forme toujours et encore les ministres dont l’Église universelle et locale a besoin. Dans ce numéro, nous apprenons les formes différentes que prend la formation : Jenny évoque son stage pastoral dans une de nos églises. Le pasteur Pitshi parle de son année d’études à Genève. Quant au pasteur Étienne Koning, il évoque sa première année de ministère à Mont-de-Marsan après des années de formation théologique. Notre évêque Patrick Streiff, quant à lui, évoque le programme de formation mis sur pied actuellement sur le net : à défaut de pouvoir ouvrir de nouveaux séminaires, faute de moyens financiers, notre Église propose dorénavant une formation théologique et pastorale à distance grâce à Internet. Le CMFT, dont c’est la vocation, relance aussi les cours de formation de prédicateur laïque.

Bref, la formation sort des chemins battus et plante sa tente au cœur du monde, afin que le monde croie. Chacun de nous peut d’une manière ou d’une autre approfondir sa foi et se rendre ainsi plus utile dans le Royaume de Dieu.

© JP Waechter

Libre à chacun d’entre vous de télécharger ce numéro dans sa version pdf (6,2 Mo)