Actu

LORS QUE LE FILS DE L’HOMME VIENDRA, TROUVERA-T-IL ENCORE DES FAMILLES BIPARENTALES SUR LA TERRE ?

L’éclatement des familles accentue considérablement le besoin de logements. Dans la rubrique Actu commune à quatre journaux (Christ Seul, ENroute, Horizons Évangéliques et Pour la Vérité), le pasteur Alexandre Nussbaumer suggère de revoir nos investissements à l’aune de la famille et du vivre ensemble.

Notre ville se dote d’un Plan Local d’Urbanisme qui prévoit et fixe les grandes lignes du développement urbain pour les 10-15 années à venir. Curieux, je me rends à la première réunion d’information qui pose le diagnostic. On a beaucoup construit ces dernières années mais l’offre de logement est toujours inférieure à la demande pour plusieurs raisons : croissance de la population, allongement de la durée de vie mais aussi… « desserrement des ménages ». Un indicateur qui traduit la baisse du nombre de personnes par ménage. Intrigué, je consulte les analyses de l’INSEE qui précisent au niveau national :

Le nombre moyen de personnes par ménage diminue aussi du fait de la relative désaffection dont souffrent les modes « traditionnels » de cohabitation. Alors qu’en 1982, 83 % des hommes de 35 ans vivaient en couple, ils ne sont plus que 71 % en 2005 ; chez les femmes, les proportions correspondantes sont de 85 % et 74 %. Corrélativement, au même âge, 11,3 % des femmes sont à la tête d’une famille monoparentale et 8,7 % vivent seules, alors qu’elles étaient 6,7 % et 4,5 % respectivement en 1982. Depuis vingt ans, la vie en couple cède du terrain et de plus en plus de personnes vivent seules…


Érosion du mariage

Sur la seule question du logement, cette érosion des modes de cohabitation traditionnels représente en France un besoin supplémentaire estimé aux alentours des 80 000 logements annuels pour les 20 ans à venir. Voilà donc en partie pourquoi il faut sans cesse construire. Me reviennent en mémoire les engagements phares des récentes élections régionales : construire rapidement et massivement !

Domaines à réinvestir

Mais construire plus signifie-t-il nécessairement vivre mieux ? Ne pourrait-on imaginer qu’une partie de ces énormes budgets pour la construction de logements puisse être destinée à la construction des familles, au « resserrement des ménages » ? À aider un vivre ensemble plus solidaire et durable ? Je n’ai vu aucun programme politique qui proposait de lancer un Grenelle de la famille, un plan de relance du pardon et de la réconciliation, des pôles d’excellence de la solidarité et du partage, des axes de développement durable de l’engagement et de la fidélité, des formations au vivre ensemble responsable. Si l’État n’investit pas ce terrain, c’est peut-être bien à l’Église d’être visionnaire et prophétique en ce sens !

Pistes existantes

Des impulsions existent, fondées sur notre programme politique que constitue l’Écriture. Les parcours Elle & Lui, les formations de conseiller conjugal, les accompagnements pastoraux, la prière… Un prêtre m’expliquait les bienfaits des couples « tandem » où un couple plus âgé s’engage à accompagner un couple qui débute. Autant de pistes possibles pour accompagner d’une autre manière l’évolution de nos modes de vie?