La vie de nos églises (6)

Expérience de stage pastoral à l’Église évangélique méthodiste d’Anduze


Daniel Morata a effectué l’été dernier un stage pastoral à l’église d’Anduze. Une initiative riche en rencontres et en… leçons.

Daniel Morata

Dans le cadre des stages intensifs requis dans le cursus de formation de l’Institut Biblique de Nogent, j’ai effectué un stage pastoral d’une durée de trois semaines, à l’Église évangélique méthodiste d’Anduze. Le couple pastoral, Christophe et Myriam Waechter, avait préparé le projet de stage et en avait délimité précisément le cadre. Pour la deuxième fois, l’église d’Anduze souhaitait organiser des activités en direction de la population de la ville pendant le mois de juillet. Leur première expérience remontait à l’été 2012, néanmoins le programme de 2013 s’avérait plus ambitieux.


Programme riche et varié

L’église d’Anduze a proposé un programme du 15 au 28 juillet 2013, dont une série de concerts offerts et annoncés dans toute la ville et alentours : « Les Estivales de la chapelle ». Les élus de la ville et du Conseil Général du Gard étaient présents au vernissage : une occasion de contact privilégiée avec les autorités locales et de témoignage envers les personnes qui sont venues assister en masse aux diverses activités musicales.

J’ai remarqué d’un concert à un autre que le public n’était pas le même, car les concerts étaient de nature variée apportant une diversité musicale et culturelle. « La chapelle d’Anduze » était remplie à chaque fois. La très bonne acoustique a été appréciée des mélomanes et des musiciens ! Une expérience qui sera renouvelable.

Ce que j’ai pu observer, c’est que « les Estivales de la chapelle » ont permis de nouvelles rencontres avec des personnes qui ne fréquentent pas ces lieux et ont apporté une visibilité auprès des populations de cette ville.


Une partie importante du programme était l’exposition dite « Expo Bible », installée dans la salle de culte et qui présentait de manière pédagogique de nombreux documents bibliques et de traductions de bibles anciennes et actuelles mais aussi le plan du salut.

Elle était prêtée par l’église méthodiste « sœur » de Strasbourg. Pendant plusieurs années, en été, j’avais eu l’occasion de participer à cette activité d’été. Je la connaissais donc. Cette fois, j’étais responsable de cette activité, de sa mise en place jusqu’à l’encadrement des visites guidées sur demande des visiteurs. À ce moment-là, j’ai pu mettre au service des gens certaines connaissances acquises pendant mes deux premières années d’études à l’Institut Biblique de Nogent sur Marne.

En deux semaines environ 550 personnes (adultes et enfants) ont visité l’« Expo Bible » et l'« Expo Timbres » et ils ont donc pu accéder, certaines pour la première fois, à la Bible et à son message. C’est pourquoi je pense que c’est un bon support d’évangélisation qui présente de manière simple le message du salut (écrit ou annoncé). Au travers de la sensibilité artistique d’un membre de l’église, l'« Expo Timbres » a apporté un regard vivant et illustrait des textes bibliques qui montrent la main puissante et aimante du Créateur.

Par ailleurs, j’ai particulièrement apprécié la collaboration avec les pasteurs Waechter : j’ai pu apprendre de leur expérience dans le ministère pastoral, par l’observation de leur pratique par divers échanges. Je ressors donc enrichi dans ma vision d’un « futur » travail pastoral, de leur manière d’être dans la complémentarité et l’écoute bienveillante.

Enfin, au cours de ce stage, j’ai constaté le bien-fondé d’une démarche de formation avant d’entrer dans le ministère pastoral. En effet, la formation reçue à l’Institut Biblique de Nogent au cours de ces deux dernières années, m’a permis de faire face à des situations concrètes : dans les conversations avec les personnes au moment de répondre à des questions précises (par ex. : Expo Bible), dans ma manière d’envisager les situations ou les problématiques qui se sont posées tout au long du stage.

À l’inverse, la démarche de terrain au travers du « stage » s’avère très complémentaire à la formation puisque le côté pratique et la réflexion sur le contexte ne peuvent être appris en salle de cours. En revanche, ils peuvent mieux s’appréhender en partageant le quotidien des pasteurs pendant trois semaines.

Cette expérience, tout comme les précédentes, contribue à forger en moi une représentation plus concrète, réaliste et actuelle, du travail pastoral, tel qu’il se vit à notre époque.