Théâtre

La dernière tranche de vie selon Gisèle Balet, metteur en scène


Gisèle Balet met en scène la pièce « l’Eté indien » d’Edith Cortessis que joue actuellement dans la francophonie la troupe de la Marelle. Elle nous communique ici les richesses qu’elle a tirées de cette aventure humaine, pont jeté entre le quatrième âge et les spectateurs que nous sommes.

Imaginez quelle sera votre réaction lorsque le temps sera venu d’entrer dans l’un de ces établissements où l’on prendra soin de vous, faute d’avoir quelqu’un qui puisse le faire à la maison !

Devant vous s’ouvre une nouvelle tranche de vie confinée dans un cadre très différent où d’imposantes règles de vie sont à respecter. Comment cela peut-il être vécu par une personne qui a existé, tant d’années, libre dans sa demeure, avec ses habitudes, ses meubles, ses voisins, ses souvenirs et du jour au lendemain se retrouve dans « une maison de repos » ?

Dès la rencontre de ce texte, j’ai eu envie de participer à cette aventure qu’Edith Cortessis a su rendre tendre, touchante, drôle et respectueuse de cette période mal connue, la vieillesse. L’idée de recréer un pont entre le quatrième âge et le spectateur afin de redécouvrir un monde riche en souvenirs, en connaissances, fragile aussi et en même temps rempli d’humour, d’amour, afin de partager une nouvelle façon d’approcher les derniers temps de la vie et de sa conclusion, la mort.

Du même coup ce sujet nous emmène voir un point de vue du corps médical qui se trouve confronté jour après jour, à une réalité que nous ne voulons ou ne pouvons pas assumer. Il côtoie la mort, la maladie mais aussi des moments intenses de réelle complicité avec les créateurs d’autrefois du monde d’aujourd’hui.

Un dernier voyage au cœur de soi-même, là ou le pardon libère, là où la réconciliation avec soi et avec Dieu permet de conclure un grand voyage.