La vie de notre Église

Impressions d’une rencontre Connexio à Bâle

Par Sr Vroni Hofer


Être chrétien en Algérie et en Tunisie

Le 10 juin, lors d’une rencontre organisée par Connexio à l’église de Bâle Bethesda, les délégués algériens et tunisiens de la Conférence annuelle ont expliqué comment ils vivaient leur foi chrétienne dans un pays musulman.

Être chrétien en Algérie et en Tunisie, c’est possible mais non sans risque. Aucune persécution n’est officiellement engagée à l’encontre des chrétiens. Mais ils subissent au sein de leur famille comme de leur voisinage de fortes pressions et des mesures d’ostracisme. D’un autre côté, l’islam est remis en question par beaucoup. Ils voient des émissions chrétiennes à la télévision et se posent des questions sur l’Évangile.

On ne m’a jamais expliqué les choses ainsi !

À Constantine en Algérie, ils sont environ une trentaine d’étudiants noirs africains à venir à l’église en plus de quelques Algériens. Ces jeunes chrétiens sont repérés à l’Université par leurs homologues musulmans et sont interrogés sur leur différence. Régulièrement, de jeunes Algériens viennent trouver le pasteur Roger Correvon et lui poser des questions. Celui-ci leur répond à partir de la Bible. C’est toujours une grande révélation. Le jeune commence par dire : « On ne me l’a jamais expliqué ainsi ! Nous avons été mal renseignés sur la Bible et la foi chrétienne ».

À Laarba, la communauté grandit

Quelque 200 personnes appartiennent à la communauté. Le garage où les cultes sont organisés, est beaucoup trop petit. Une fois par mois ont lieu des baptêmes, et, en mai, sept personnes ont été baptisées.

Dieu change les vies

Parmi les Berbères en Kabylie, les communautés algériennes travaillent et vivent beaucoup plus librement qu’ailleurs. La communauté de Ouacif est née il y a 12 ans — et grandit de plus en plus. La femme du pasteur dirige le groupe de femmes et le groupe de louange. Des moniteurs de l’école du dimanche ont été formés. De 20 à 30 enfants issus de familles chrétiennes suivent l’école du dimanche. Ces enfants sont des exemples dans leur vie de tous les jours pour leurs « camarades ». « Nous voulons interagir sur la société : Dieu peut apporter du changement », dit Saïd Aït Ouarab, le pasteur, les yeux brillants.

Changements en Tunisie

À Tunis (en Tunisie bien sûr) travaille Jacqueline Agré avec les jeunes, aussi. Une résidence pour étudiants africains est en cours de rénovation. Freddy et Sylvie Nzambe après des études théologiques à Paris reviennent avec leurs deux filles à Tunis, où ils ont travaillé pendant six ans. Freddy a signalé que maintes personnes sont venues à la foi en Christ à travers la révolution. Mais la moitié des anciens chrétiens sont depuis restés en retrait.

Il y a beaucoup d’espoir mais aussi une vie difficile en Afrique du Nord. Nos frères et sœurs nous remercient de notre soutien dans la prière.