Le billet d'humeur

“Portes fermées” par Urs Schweizer, assistant de l’évêque

Il arrive de temps à autre que l’évêque Patrick Streiff soit en déplacement pour quelques jours. Après tout, son diocèse comprend un total de 14 pays. Et les membres de notre Église aux États-Unis souhaitent eux aussi recevoir parfois des visites. C’est pourquoi l’évêque est pour une fois absent de ce billet. C’est au tour du « serviteur » du « bureau épiscopal » de prendre la plume.

Il faut que vous sachiez que mon travail est très varié. Mais d’ordinaire, il se fait en position assise. C’est pourquoi, à l’heure de midi, je me rends souvent dans un centre de musculation proche pour m’y dépenser physiquement et très intensément. Mais toute cette activité sportive n’est pas très cohérente, en ce sens que d’habitude, j’utilise l’ascenseur pour accéder au centre. L’avantage, c’est que cela permet de gagner un peu de temps…


Il y a peu, je vis d’assez loin que la porte de l’ascenseur était justement ouverte et je piquai un sprint record. Mais on n’est plus tout jeune et donc, la porte de l’ascenseur se ferma devant mon nez, sans que je puisse rien faire pour l'en empêcher. L’ascenseur était parti, l’occasion était perdue, le temps était perdu. Et comme, légèrement de mauvaise humeur, je concentrais désormais mon attention sur cette porte fermée, j’aurais pour un peu manqué de remarquer que l’ascenseur d’à côté était ouvert depuis un bon moment…

Dans mon travail, je rencontre aussi des portes fermées : une recherche vaine pour un terrain où l’église pourrait construire, un visa d’entrée refusé, des finances insuffisantes pour une certaine activité. Mais aussi des oreilles qui se ferment au dialogue. Et des cœurs qui se ferment à l’amour de Dieu.

Que Dieu nous aide à ne pas méditer sur les portes fermées, mais à être prêts pour les nouveaux chemins qui s’ouvrent devant nous – et ensuite à oser aller de l’avant, en ayant confiance que le Christ ressuscité est déjà là et nous attend.

Urs Schweizer

Traduction : Frédy Schmid