Éditorial

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“Du repli à la réplique”

par Jean-Philippe Waechter

L’activité des bourses est en repli du fait du ralentissement économique mondial et entraîne des mouvements de repli à la chaîne : les emplois, le pouvoir d’achat et l’altruisme sont à la baisse. Le réflexe du chacun pour soi nous guette. Comment se protéger de cette vague de repli ? Le repli est-il est une fatalité ? Quelle sera notre réplique ?

Par-delà l’intervention des pouvoirs politiques toujours plus nécessaire pour remédier aux dysfonctionnements structurels, notre société a  besoin de l’intervention du Christ passé maître pour redresser l’homme affaibli et desséché par les vicissitudes de la vie et à lui réapprendre les gestes de la générosité comme le souligne le pasteur Jean-Ruben Otge dans sa méditation de la guérison de l’homme à la main sèche.

Au repli égoïste s’opposent l’ouverture généreuse et la main tendue vers l’autre. Le pasteur Michel Weyer évoque l’oeuvre diaconale Bethesda qu’il préside, impliquée depuis 120 ans au service des plus démunis au nom de l’Évangile. L’amour des autres n’est donc pas mort, même s’il est transi en cette crise hivernale.

La prière est encore le meilleur remède au repli égoïste. Contre tout repli, adoptons le bon pli, la prière. En route publie les deux prières prononcées lors de l’investiture du Président Obama.

Au lieu de lever le poing contre autrui, ciel et terre compris, de mécontentement, nous plierons nos genoux et tendrons nos mains vers le Père éternel, de qui nous vient tout secours. Il nous donnera la capacité de faire les bons choix, de « préférer l’amour à la haine, l’inclusion à l’exclusion, la tolérance à l’intolérance ».

Alors que nous faisons face à des jours difficiles, le Seigneur est à même de nous accorder, individu, église et nation, « une nouvelle vision éclairée de nos buts, de nos responsabilités et de nos actions, l’humilité dans nos démarches ainsi que la courtoisie dans nos attitudes – même au sein de nos différences ».

Aux pleurs, lamentations stériles et cris effarouchés, nous préférerons ici le cri de la foi. Au lieu de tourner le dos aux maux de la crise, nous préférerons les affronter en face en posant les mots et les signes du Royaume qui vient selon le billet de l’évêque Patrick Streiff : « contribuons à rendre la société plus juste, recyclons la paix et l’amour en veillant à être branchés sur l’énergie renouvelable du Saint Esprit ».

Aux critiques des athées brocardées sur des bus européens, nous répliquerons par un cri du cœur : « La bonne nouvelle c’est que Dieu existe et nous fait jouir de la vie en abondance !  » Bref, nous ne serons pas des hommes de dérobade, mais de ceux qui ont la foi pour sauvegarder l’âme (Hb 10.39).

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