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Mon séjour au Zimbabwe - Mort à 14 ans: le témoignage d'un jeune cambodgien

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Mon séjour au Zimbabwe
Nausicaa Meissner

Il y a de cela un an j’ai choisi de partir en Afrique au travers de Connexio. Ce que je désirais surtout, était de me rendre utile du mieux que je le pouvais mais en gardant un lien direct avec le métier que j’exerçais et que j’exerce encore aujourd’hui en France : préparatrice en pharmacie.
Après plusieurs discussions avec les membres de Connexio, notre choix s’est porté sur une station missionnaire au Zimbabwe (au nord de l’Afrique du Sud). Je suis donc partie à Mutambara pour un séjour de trois mois.

Mon travail là-bas consistait principalement à expliquer à quoi servaient les différents médicaments. Il faut savoir que la majorité des médicaments arrivent grâce à des dons des Etats-Unis ; mais environ une fois par mois une commande est faite par l’hôpital à un grossiste. Les différents médicaments disponibles dans le pays sont répartis dans tous les hôpitaux en fonction de leur importance. Il n’était donc pas facile d’avoir tout ce qu’il fallait pour bien soigner les malades. Pour ma part, je n’ai malheureusement pas pu délivrer de médicaments car je ne possédais qu’un visa touristique. Lors de mon séjour, j’ai également pu accompagner un groupe d’infirmières pour des visites à domiciles et lors de campagnes de vaccinations pour enfants dans des endroits très éloignés de l’hôpital et parfois difficiles d’accès. C’est lors de ces sorties que j’ai vraiment pu observer la pauvreté dans laquelle certaines familles vivaient. En plus d’essayer de les soigner du mieux que l’on pouvait nous les aidions avec quelques habits et un peu de nourriture (principalement des aliments de base : riz, sel, sucre…). Lors de ces sorties, la visite d’une famille en particulier m’a beaucoup marquée. C’était une famille de 8 petits enfants qui vivait seule avec leur grand-mère et leur mère, leur père étant décédé à la suite d’une grave maladie. Aucun membre de la famille ne travaillait et ils n’avaient donc pas d’argent pour acheter de la nourriture. Leur maison se composait uniquement de deux toutes petites pièces qui servaient à tout. Lors de notre visite, nous avons essayé de les aider avec un peu de nourriture.

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Lors de mon séjour à Mutambara, j’ai également pu visiter l’école à plusieurs reprises. Le système scolaire est anglais, puisque le Zimbabwe est une ancienne colonie anglaise. Tous les matins, l’école commence avec la montée de drapeau et l’hymne national. Ensuite les différentes classes se répartissent dans les salles et commencent les cours. Les classes sont très nombreuses avec une moyenne de 40 à 45 élèves par classe. La durée d’une leçon est d’environ 30 minutes. Il est donc difficile pour les professeurs de voir si tous les élèves suivent correctement. Pour certains élèves, il est particulièrement difficile d’apprendre l’anglais car ils ne parlent ni à la maison, ni entre camarades ; leur langue maternelle étant le shona. Pour ces élèves, les examens finaux sont très difficiles, car, bien que le Zimbabwe soit indépendant, les examens de fins d’études sont pour la majorité en anglais.
Ce que je retiens de ce séjour, c’est d’abord un accueil très chaleureux de la population. La majorité des personnes vivent pauvrement voire très pauvrement, mais vous accueillent toujours très chaleureusement avec joie et sourire. Quelle leçon à rapporter avec moi lorsque je suis rentrée en France.

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Mort à 14 ans… Le témoignage extraordinaire d’un jeune Cambodgien
Daniel Husser

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Depuis plus d’un an, le jeune Moniroath savait qu’il souffrait d’un cancer. Son père Phalla, enseignant dans un collège et prédicateur laïque chargé d’une paroisse villageoise, faisait tout son possible pour lui faire administrer les traitements appropriés, ce qui lui demandait de fréquents et coûteux déplacements, avec son fils malade, vers un hôpital situé au Vietnam. L’Église Méthodiste, y compris Connexio, leur a apporté leur soutien, par la prière et par l’aide financière, mais, hélas, la maladie a progressé inexorablement. Moniroath dut supporter, avec courage, l’amputation de sa jambe droite, puis le cancer atteignit peu à peu d’autres parties de son corps. Utilisant le temps au mieux, Moniroath s’efforçait, durant son séjour hospitalier qui se prolongeait, d’apprendre la langue vietnamienne, pour pouvoir communiquer avec ses voisins et leur parler de sa foi en Jésus Christ. Beaucoup de ceux qui l’entendaient furent impressionnés par son témoignage rayonnant et confiant, malgré l’aggravation visible de son état de santé.

Début juillet, nous avons reçu, de la part de la pasteure Jessica Tiong, surintendante du district de Kampong Thom, le message suivant qui nous a à la fois attristés et encouragés :
« Merci pour votre amour pour la famille de Peou Phalla.
Moniroath est décédé le 5 juillet, mais son décès était accompagné d’un grand témoignage pour les gens de son entourage.
Nous avions cru perdre Moniroath déjà le 1er et le 2 juillet, mais il finit par reprendre conscience. Dans la nuit du 4 juillet il a beaucoup souffert ; il était momentanément inconscient, mais lorsqu’il reprit connaissance, il dit à ceux qui l’entouraient qu’il avait été au ciel et qu’il y avait joué, dans l’eau, avec les poissons qui y nageaient. Il disait qu’il était tellement heureux et qu’il voyait Jésus au ciel.
Prenant congé de son père et de sa mère, il leur dit : « Je ne peux plus, par mes propres forces, retarder mon départ ; je vais vous quitter, mais pas pour toujours, car nous nous reverrons à nouveau dans le futur ». Quant à ses voisins et aux autres membres de sa famille, il les pria de ne pas pleurer.
Tous étaient étonnés et bouleversés par ce témoignage dont le père, Phalla, dit qu’il est d’une grande consolation pour lui, car il est certain, maintenant, que Moniroath est réellement sauvé… »