In memoriam

Marlyse Kroenig, Sœur Supérieure

Congrégation des Sœurs de Bethesda Strasbourg

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20 janvier 1943 — 26 Janvier 2011

Heinrich Bolleter, évêque à la retraite, retrace le parcours de Sœur Marlyse Kroenig rappelée à Dieu dans sa 68e année.

Vocation précoce

« Dieu a veillé sur moi dès le moment de ma naissance et tout au long de mon existence ».

Elle était l’avant-dernière d’une famille de sept frères et sœurs. Elle a vécu une jeunesse heureuse dans une famille unie. Très jeune, elle s’est intéressée aux questions relatives à Dieu et à la foi. À l’âge de 14 ans, elle avait confié sa vie au Seigneur. Elle voulait devenir missionnaire.

Elle avait frappé à la porte de Bethesda quand elle avait 21 ans. C’est dans ce lieu que sa foi fut affermie et qu’elle reçut sa vocation de Sœur. Elle entra en communauté une année plus tard exerçant la profession d’infirmière dans différents secteurs de la Clinique.

Renouveau

À l’âge de 50 ans, elle vécut une crise existentielle qui la conduisit à un congé sabbatique d’un peu plus de trois ans pour faire des études théologiques. « Durant cette période, j’ai reconnu et accepté Dieu comme Père, un Père plein d’amour, de tendresse pour sa fille bien aimée. Renouvelée dans tout mon être, je suis revenue à Bethesda pour entrer dans un travail d’aumônerie. En 1999, j’ai accepté la fonction de sœur supérieure de la communauté ».

Événements majeurs

Deux événements importants ont marqué cette période : le passage du statut de communauté à celui de congrégation et le passage de la Clinique au Home. Avec tous les projets en cours, Dieu l’a arrêtée dans son cheminement du fait de sa maladie.

Mais elle restait porteuse de la vision craignant néanmoins que la communauté ne la perde de vue. Cette vision embrasse trois perspectives :

  • Le projet d’accueil et d’hébergement.
  • Le développement de la congrégation comme lieu de prière et de formation spirituelle.
  • L’ouverture à une collaboration avec d’autres groupes, en vue de réaliser des projets diaconaux et l’accueil de nouveaux membres dans une relation de tiers ordre.

Elle avait tellement espéré voir le jour où la congrégation accueillerait de nouvelles et jeunes membres et serait entourée d’allié(e)s soutenant la communauté dans la dimension spirituelle, pratique et diaconale.

En 2008, elle s’est laissé élire pour un nouveau mandat de 5 ans comme Sœur Supérieure. Elle continuait avec persistance à croire que Dieu la guérirait.

Souvenir inoubliable

C’est dans ce contexte que nous nous souvenons de ce que Jésus disait à ses disciples : « Celui qui perdra sa vie pour moi la retrouvera ».

La vie de notre Sœur Supérieure se retrouve dans le legs de sa vision. L’esprit qui animait Sœur Marlyse nous anime désormais tous.

Et, comme un dernier adieu, nous aimerions dire :

« Chère Sœur Marlyse, il restera de toi ce que tu nous as donné. Ce que tu as donné fleurira. Il restera de toi ce que tu as offert comme vision. Ce que tu as souffert ne l’a pas été en vain non plus ; parce que celui qui perd sa vie un jour la retrouvera.

Il restera de toi une larme tombée, un sourire qui t’appartenait. Il restera de toi ce que tu as semé, ce que tu as partagé dans la communion des sœurs et dans le monde. Ce que tu as semé germera, car celui qui perd sa vie, un jour la retrouvera.

Ton souvenir restera gravé dans nos cœurs, nous ne t’oublierons jamais. Et pour le dire avec St. Exupéry : Une nouvelle étoile vient briller pour nous dans le ciel. »

Voilà notre vision commune qui reste :

« Animées par notre foi chrétienne, nous adhérons librement à une vie diaconale communautaire, inspirée, soutenue et renouvelée par le seul amour de Jésus » (Règle de vie 2004).

In memoriam